Le Maire : comme une (...)

Le Maire : comme une envie de Matignon...

Invité à répondre aux questions devant la commission d’information du Sénat, Bruno Le Maire a commencé à dessiner ce que pourrait être la reprise en France. À court terme, la priorité est de renvoyer au travail - et au télétravail - le plus de salariés possible pour soulager les comptes du chômage. Il y a eu jusqu’à 12 millions de "bénéficiaires" des mesures prises dans le cadre du Covid-19, et cela ne peut bien sûr pas durer aussi longtemps que les impôts, sauf effondrement du système.

Le plan de relance de la rentrée

Le ministre de l’Économie voit plus loin, avec un plan de relance qui pourrait être lancé mais "pas avant la rentrée" de septembre. Plan qui maintiendra le soutien à l’investissement des entreprises et aussi à la demande, avec des mesures adaptées à des secteurs en grande souffrance comme le tourisme ou l’automobile.
De cette catastrophe, Bruno Le Maire veut aussi en faire une "chance", celle de créer une nouvelle "économie décarbonée" en accélérant la transition énergétique. Pour le grand argentier, le temps est venu de tourner le dos aux énergies fossiles qui ont permis le développement depuis le XIXème siècle et conduit la planète à la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. Plus facile à dire qu’à faire. L’état viendra au secours de grandes entreprises (Air France pour sept milliards, la SNCF qui aura besoin d’une bouée de sauvetage pour surnager, etc.), mais ne fera pas de chèque en blanc et imposera des obligations environnementales comme condition de son aide.

Pour les entrepreneurs azuréens qui "montent" souvent à Paris pour leurs affaires comme pour les couples en escapade et les retraités en goguette, cela passera par le train plutôt que par l’avion puisque "les vols intérieurs devront être drastiquement réduits". Une bonne intention, qui se heurte pour les Alpes-Maritimes à l’absence d’une vraie ligne à grande vitesse...

Cela ne coûte rien de promettre, comme le fait Bruno Le Maire, une "politique fiscale attractive" pour les entreprises françaises qui relocaliseront leurs activités, ni de se pencher sur les écarts de revenus. De bonnes intentions, qui font suspecter à certains ce que l’on pourrait appeler une "envie de Matignon" pour celui qui n’est encore "que" le locataire de Bercy.

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