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Les confinements et l’emploi dans les quartiers prioritaires

Avant la crise sanitaire, un habitant de quartier prioritaire de la politique de la ville sur cinq était bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA) et un habitant sur quatre de la prime d’activité. Pour l’Insee, les confinements en 2020 ont provoqué une forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A et, dans le même temps, une diminution du nombre de bénéficiaires de la prime d’activité.

« L’augmentation des bénéficiaires du RSA s’infléchit plus rapidement dans les quartiers prioritaires que dans les autres territoires au cours de l’année 2020. En 2021, le nombre de bénéficiaires du RSA retrouve son niveau d’avant-crise en quartier prioritaire plus tôt que dans les autres territoires, quels que soient la situation familiale ou l’âge des allocataires » note l’institut.

À partir de janvier 2021, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué significativement pour revenir à son niveau d’avant-crise en mai 2021. Sur cette période, la baisse mensuelle moyenne est de -1,6 % en quartier prioritaire et de -2,8 % hors quartier prioritaire.
Cette baisse s’explique par l’amélioration progressive de la conjoncture économique qui permet des retours à l’emploi plus fréquents. Les nombre des demandeurs est repassé sous le niveau d’avant-crise en mai 2021 et continue de baisser dans les mêmes proportions jusqu’à fin 2021. Sur la période de janvier 2020 à décembre 2021, la forte hausse liée au premier confinement a été complètement effacée : les demandeurs en catégorie A diminuent de -9,2 % en quartiers prioritaires de la ville et de -8,6 % hors quartiers prioritaires.
« Les deux phénomènes de maintien des droits aux allocations chômage et de reprise économique contribuent à faire baisser fortement le nombre de foyers bénéficiaires du revenu de solidarité active au premier semestre 2021, par une baisse des entrées dans le dispositif pour le premier et une hausse des sorties pour le second » commente l’Insee.

Au cours du premier semestre 2021 le nombre d’allocataires de la prime d’activité reste relativement stable, à un niveau proche de celui d’avant-crise. Une reprise du nombre de bénéficiaires s’enclenche à l’été 2021, plus rapide dans les quartiers prioritaires, et l’écart de dynamique avec le reste de la France se réduit.
Fin 2021, le nombre d’allocataires de la prime d’activité a augmenté de 2,5 % en quartier prioritaire et de 3,4 % dans les autres territoires par rapport à janvier 2020.

Visuel de Une : illustration DR

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