Les dirigeants de PME,

Les dirigeants de PME, stressés...mais en forme !

Les dirigeants des petites entreprises se jugent plutôt en bonne santé. Pourtant, ils sont nombreux à être stressés et à déclarer des horaires plutôt lourds, relève une étude de MMA. Et la vie de famille s’en ressent aussi…

78% des dirigeants de petites entreprises estiment être en bonne santé, d’après l’étude sur le sujet de l’assureur MMA, réalisée par l’ institut de sondage Opinon Way, auprès d’un échantillon d’entreprises de moins de 50 salariés et publiée ce mois de juillet.

Mais derrière ces déclarations optimistes, les constats sont plus nuancés. Déjà, l’état de santé de ces dirigeants diffère en fonction des types d’entreprises : au plus bas, chez les petits exploitants, ils ne sont que 61% à se déclarer en bonne santé. Le score monte ensuite progressivement, passant par les petits artisans et managers de PME, jusqu’à atteindre celui des commerçants, lesquels sont 81% à se considérer en forme. Par ailleurs, si tous types d’entreprises confondus, 4% seulement des personnes interrogées jugent leur état de santé très mauvais, ils sont tout de même près de la moitié à admettre avoir traversé des épisodes de baisse de moral, d’anxiété ou de sautes d’humeur, au cours de la dernière année. En outre, plus de la moitié des dirigeants interrogés racontent qu’il vivent des journées stressantes. Or, le stress est identifié comme la raison principale de la dégradation de leur santé que les dirigeants d’entreprises ont constatée ces cinq dernières années. Et ce, devant des facteurs comme l’âge et la maladie. De plus, les trois quarts des dirigeants avouent des douleurs physiques : les maux de dos et aux articulations sont les plus répandus. Pour expliquer ces douleurs, c’est la surcharge de travail qui est avancée, en tête des explications.

Trop de travail…et une vie saine ?

Autre constat du sondage, une spécificité de la vie professionnelle des dirigeants des petites entreprises semble peser lourd sur leur état de santé : les temps de travail sont longs, et les patrons sont nombreux à déclarer manquer de temps de repos. Près de quatre sondés sur dix annoncent une durée de travail hebdomadaire supérieure à 50 heures. Un rythme dont l’impact se fait sentir : près de la moitié de l’échantillon qui s’estime en moins bonne santé travaille plus de 50 heures par semaine, une durée pourtant jugée supportable par les personnes interrogées, constate MMA. En parallèle, côté temps de sommeil, la durée moyenne de la nuit annoncée est de 6h47, une durée jugée en général suffisante.

Autre effet collatéral de ces horaires surchargés, le grignotage du temps passé avec ses proches. Près d’un dirigeant sur deux estime avoir des difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. Par ailleurs, le lien entre bonne santé de l’entreprise et de ses dirigeants semble bien établi, aux yeux de ces derniers : c’est ainsi que 15 % des dirigeants interrogés reconnaissent que leur santé a pu avoir un impact négatif sur leur activité, en 2014. Davantage pour les agriculteurs (23%). Et au total, ils n’ont été que 8 % à avoir été mis en arrêt de travail par leur médecin au cours de l’année écoulée (13 % des petits artisans). Mais près du tiers a préféré renoncé à partir en arrêt maladie au cours des douze derniers mois, afin de ne pas nuire à son entreprise. Les petits commerçants sont tout particulièrement concernés par cette tendance : 37 % d’entre eux ont refusé de s’absenter alors que leur santé l’imposait.

Mais s’ils rechignent à s’arrêter pour des raisons de santé, les dirigeants des petites entreprises affirment s’efforcer d’améliorer la qualité de vie quotidienne pour éviter les problèmes. D’ailleurs, 85% d’entre eux jugent avoir une bonne hygiène de vie. A ce titre, deux sujets sont considérés fondamentaux : l’alimentation, suivie du sport. Concrètement, 63% déclarent pratiquer une activité physique hebdomadaire. Près du quart annoncent même faire du sport plusieurs fois par semaine… A l’inverse, ils ne sont que très peu nombreux ( 6% de dirigeants de petites entreprises) à admettre consommer des produits stimulants ou relaxants, comme des somnifères, anxiolytiques, amphétamines ou cocaïne.

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