Les forces vives du (...)

Les forces vives du 06 sur le front

En adaptant parfois leur outil à de nouvelles productions, les entreprises azuréennes se sont mobilisées pour apporter leur soutien dans la lutte contre l’épidémie

Peugeot, Safran et Schneider Electric engagés dans la fabrication de respirateurs. Total qui offre 50 millions de bons de carburant pour les hôpitaux et les EHPAD. La fondation EDF qui équipe des jeunes dépourvus d’ordinateurs pour qu’ils suivent leurs cours et soutient la Fondation Abbé-Pierre. Et, dans les Alpes-Maritimes, Orsteel Light (Contes) qui a délaissé un temps la fabrication d’éclairage pour se concentrer sur celle d’hygiaphones, Volumic 3D (Nice) qui a "imprimé" en un temps record 70 000 éprouvettes pour des tests médicaux...

Complémentarité

Tout ce que l’écosystème artisanal, industriel et commercial des A-M compte d’entreprises dynamiques est entré en action pour apporter sa pierre dans la guerre contre le coronavirus.
Comme le Leclerc du Cannet qui ravitaille gratuitement les hospitaliers et a offert des soupes et des cafés aux sans-abris. Comme le centre ESID de Nice qui propose des formations 100% en ligne tandis que Valérie Barth, interior designer, met gracieusement son expérience au service de ceux qui veulent se lancer dans la visioconférence.

Le Leclerc de Nice Saint Isidore a quant à lui constitué une équipe pour aider les producteurs locaux en achetant des légumes à des maraîchers et grossistes maralpins qui ne peuvent plus avoir d’activité, les marchés étant fermés. Brandsilver (Sophia Antipolis) offre un audit de marque gratuit aux entreprises pour les aider à préparer l’après crise et le traiteur Petit Cuistot (Nice) livre des plats pour des soignants.
Des médecins du centre pédiatrique CHU - Lenval ont créé une application pour le suivi des jeunes patients. Ils la mettent à disposition gratuitement au service des soignants pour cette épidémie : gain de temps et efficacité !
Industriels et artisans du Sud-Est n’ont pas tardé à se mettre "en marche" pour engager - et gagner - la guerre contre le virus. Chacun est l’un des maillons de la chaîne, et il n’y a pas d’opportunisme dans cet engagement. Il s’agit seulement, mais c’est essentiel, de mettre des compétences et une force productive au service de ce combat.
Cela est d’autant plus méritoire que les entreprises se trouvent dans une situation dégradée : moins de ressources, du personnel absent, des difficultés logistiques, une nécessaire adaptation de l’outil.
Préparer le redémarrage
Les mêmes efforts sont réalisés par les laboratoires de R&D privés et publics, avec l’Université Côte d’Azur et l’hôpital. Avec comme but ultime de terrasser cette cochonnerie.
Comme le colibri qui lutte contre l’incendie de la forêt, toutes ces micro-initiatives contribuent à la guerre contre le Covid.
Elles maintiennent le moral des troupes, entretiennent un flux économique dans cette période. Elles permettront aussi de redémarrer plus facilement...

L’exemple de IFF à Grasse

Basée aux Bois de Grasse, l’entreprise IFF fondée par Monique Remy en 1983 et rachetée en 2000 par IFF, numéro 2 mondial des arômes et parfums, fabrique habituellement des extraits naturels. Elle a "détourné" ses installations pour produire du gel hydroalcoolique dès le 19 mars et le livrer aussitôt à l’hôpital de la cité des Parfums.
Un engagement volontaire et altruiste. "Nous en avons fabriqué 1 050 litres, de quoi tenir un mois, et également 120 litres pour Salon-de-Provence" commente le directeur du site Marc Philippe. "Nous avons l’outil de fabrication et l’unité de conditionnement, il s’agissait de faire le mélange. L’entreprise Isnard Transalcool nous a fourni l’un des ingrédients nécessaires". Plusieurs entreprises des Bois de Grasse participent à cet effort de guerre comme Jeanne Arthes, STME, Isnard et sans doute d’autres. Une solide chaîne de solidarité !

Photo de Une Fabrication de gel hydroalcoolique chez IFF (Grasse) : l’entreprise en a livré gratuitement 1050 litres à l’hôpital. (DR

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