Les maires du 06 font

Les maires du 06 font difficilement face aux difficultés : PLU, services publics, sécurité...

Mais oui ils sont enthousiastes à l’idée de servir leur collectivité, mais oui ils y croient toujours… Il n’empêche qu’ils ont par-devers eux une longue liste de récriminations et de demandes. Les maires des Alpes-Maritimes, qui vont tenir leur salon le jeudi 17 octobre au palais Nikaïa de Nice, ont évoqué lors d’une conférence de presse tenue au Servotel de Nice-Isidore les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien pour exercer leur mandat qui tient parfois du sacerdoce…

Taxe d’habitation

"La disparition de la taxe d’habitation ? C’est pour nous une énorme perte d’autonomie financière" proteste Honoré Colomas, premier élu de Saint André-de-la-Roche et président des maires du 06. "Nous aurons l’occasion d’en parler avec le préfet et avec le directeur départemental des services fiscaux lors du Salon des Maires le 17 octobre : nous voulons obtenir des réponses claires parce que, pour l’instant, on ne sait pas du tout comment les choses vont se passer". La réorganisation territoriale des trésoreries pose aussi problème aux élus locaux. "Nous savons qu’il y en aura moins, qu’il y aura aussi moins de monde derrière les guichets, et dans le même temps on nous assure que le système va mieux fonctionner. Il faudra que l’on nous explique"… D’autant que pour Honoré Colomas et ses collègues élus, comme il n’est pas prévu que le nombre des Maisons France-Services soit augmenté, la situation a peu de chances de s’améliorer.

La sécurité des élus en question

Honoré Colomas entouré des membres du bureau de l’association des maires des Alpes-Maritimes. DR JMC

La sécurité des élus, confrontés davantage à des consommateurs (impatients et parfois vindicatifs) qu’à des administrés, est aussi une question centrale pour ceux qui portent l’écharpe tricolore. Leur collègue de Signes dans le Var a été écrasé cet été par une fourgonnette alors qu’il s’opposait au déversement sauvage de déchets dans la nature...
Sans aller heureusement jusqu’à ce cas extrême, les incivilités et violences sont légion. "Je connais un maire qui a été agressé dans sa mairie. C’est inadmissible, mais malheureusement fréquent. D’autres retrouvent la carrosserie de leur voiture rayée, quand ils ne sont pas menacés et bousculés dans la rue".
Lionnel Luca (Saint Laurent-du-Var) réclame ainsi une "vraie" carte de maire "barrée de tricolore et indiquant de façon claire que nous sommes Officiers de Police Judiciaire. Aujourd’hui, personne ne le sait, personne ne l’applique, et il y a plusieurs modèles de cartes fantaisistes qui circulent". Preuve à l’appui, il a comparé "en direct" sa carte avec celle de son voisin le docteur Alain Frère (Tourrette-Levens). Résultat : elles sont effectivement différentes…

Des fichiers "pas à jour"

Mais bien d’autres sujets viendront s’inviter lors de cette rencontre : la gestion de l’espace, avec les PLU en cours d’élaboration "alors que les documents de l’État ne sont pas à jour" dénonce de son côté Gérald
Lombardo (Le Rouret), ce qui amène à prendre des décisions sur des bases erronées. Et comment expliquer à des gens qui ont payé des frais de succession sur des terrains constructibles devenus inconstructibles "d’un coup de baguette tragique" déplore Honoré Colomas.
D’autres lièvres seront immanquablement levés lors de cette journée du 17 octobre. Comme le devenir de la ligne ferroviaire Nice-Breil de plus en plus menacée alors qu’elle dessert 40 000 habitants, que sa vitesse est limitée à 40 km/heure en raison de fragilités sur la voie par manque de travaux d’entretien, et que plus aucun train français ne peut aller en Italie.

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