Les retards d’approvisionnements ralentissent la reprise

Toyota, numéro 1 mondial, a annoncé une baisse de sa production de 40% en septembre. Chez Renault, on reconnaît que la pénurie de pièces dure depuis neuf mois et que cela handicape la fabrication des voitures neuves.

Les constructeurs européens n’échappent pas à cette situation planétaire et, dans les concessions, les délais de livraison s’allongent de mois en mois. Du coup, le marché de l’occasion se porte bien, mais cela risque de ne pas durer, puisque par principe les « occasions neuves » ne le restent pas longtemps… Il faudra donc s’armer de patience pour obtenir le modèle neuf convoité (plusieurs mois).

Cette situation de pénurie n’est pas propre à l’automobile puisque le… vélo commence lui aussi à tousser. Remis au goût du jour dans les villes par des aménagements spécifiques et par la crise de la Covid, il a vu sa demande exploser. Là encore, les pièces viennent à manquer : selles, pédales, freins, composants électroniques sont eux aussi en panne sèche et le secteur n’espère pas un retour à la normale avant 2023. Les prix de vente ont augmenté et dans le même temps la maintenance devient difficile à assurer.

Il ne faudra pas compter cette année sur le Père Noël pour retrouver une situation normale. Alors que les deux tiers des jouets sont fabriqués en Asie, nous manquons de conteneurs pour les acheminer vers l’Europe et les distributeurs ont des « trous » béants dans leurs catalogues. Quant au bâtiment, il manque lui aussi de fournitures (portes, fenêtres, ferraille, etc.) ce qui rallonge les délais de livraison.