Les vérités élastiques

Les vérités élastiques

Avec son sens inné de la nuance, Jean-Luc Mélenchon, qui aspire à devenir Premier ministre, a mis la police dans sa ligne de mire rhétorique. En qualifiant de "secte" le syndicat Alliance, qui a déposé plainte pour diffamation, en dénonçant un "abus de pouvoir inacceptable" après qu’un équipage à vélo a ouvert le feu sur une voiture refusant de se soumettre à un contrôle à Paris, et encore ce dimanche en twittant "la police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour refus d’obtempérer".
Il est évidemment normal, républicain et même souhaitable de s’émouvoir si la police utilise une force disproportionnée, surtout si cela aboutit à la mort de personnes ou à des blessures graves sur de simples passants, comme à l’époque des gilets jaunes. Mais le chef des Insoumis et tête de gondole de la Nupes ne s’ennivre-t-il pas de son propre verbe en proférant ces accusations gravissimes ? Même au plus chaud d’une campagne électorale, le sens de la responsabilité doit conduire un leader politique à bien mesurer le poids de ses mots.
Dans l’affaire présente - un mort et un blessé - laissons la Justice faire sereinement son œuvre. Et croisons les doigts pour que Mélenchon ne soit pas nommé à Beauvau comme premier flic de France au lendemain des législatives...

Pékin n’est pas du tout contente que des avions survolent l’espace aérien international de la mer de Chine qu’elle considère comme lui appartenant. Des avions australiens et canadiens ont ainsi été interceptés assez cavalièrement par des chasseurs chinois qui, heureusement, n’ont pas ouvert le feu, se contentant de lancer des fusées éclairantes en leur passant au ras des moustaches. "La Chine appelle encore une fois à respecter ses intérêts en matière de sécurité, nos principales préoccupations, ainsi qu’à faire preuve de prudence afin de ne pas engendrer des erreurs d’appréciation pouvant déboucher sur de graves conséquences" avertit Pékin.
Tandis que le survol régulier - dernièrement par trente avions militaires - de l’espace aérien de Taïwan est bien sûr une évidente preuve de "prudence"...

Après le fiasco du Stade de France qui a couvert de ridicule le football français et notre pays, organisateur des prochains JO, la préfecture de police a mis le paquet la semaine dernière pour la rencontre France-Danemark de la Ligue des Nations. Pas moins de 2 000 policiers et gendarmes pour sécuriser le match (perdu) par les Bleus ! Si cela continue à ce rythme, il y aura bientôt davantage d’uniformes autour des stades que de maillots de tifosis. Drôle d’époque.

PS : Il est donc dit que Manuel Valls ne représentera pas plus les Français de l’étranger que les électeurs barcelonais. A priori, l’ancien Premier ministre maîtrise encore mal l’art du parachutage.

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