Monégasques globetrotteurs

Monégasques globetrotteurs

Les « Monégasques globetrotteurs » : un rapport souligne que 65 % des habitants fortunés de Monaco ont vécu dans au moins trois pays

-  Selon la dernière édition du rapport Wealth Insights élaboré par Barclays, près des deux tiers des personnes fortunées résidant à Monaco ont vécu dans au moins trois pays.

-  L’ouverture des marchés et les progrès technologiques ont conduit les personnes favorisées du monde entier à devenir plus mobiles : 43 % ont vécu dans deux pays et 20 %, dans au moins trois

-  Parmi les personnes fortunées, celles venant de marchés émergents et les entrepreneurs sont les plus susceptibles de prévoir de partir vivre à l’étranger

-  36 % des personnes fortunées d’Amérique du Nord prévoyant de partir à l’étranger dans les 5 ans à venir envisageraient de prendre leur retraite en Europe et de profiter d’un coût de la vie plus favorable, tandis que 12 % des personnes fortunées européennes prévoiraient de mettre le cap sur l’Asie Pacifique

Près des deux tiers (65 %) des personnes fortunées à Monaco ont vécu dans au moins trois pays selon la dernière édition du rapport de Barclays, Wealth Insights. Les Monégasques sont ainsi les plus mobiles du monde, suivis des résidents des Émirats arabes unis (40 %) et de ceux d’Amérique latine (34 %).

Selon ce même rapport, si 43 % des personnes fortunées à l’échelle mondiale ont vécu à l’étranger à un moment ou à un autre de leur vie, il existe des variations importantes, d’une région à une autre, entre les personnes fortunées en Inde (98 %), à Hong-Kong (71 %) et aux États-Unis (69 %) où elles sont le plus susceptibles de ne vivre que dans un seul pays tout au long de leur existence.

Publié le 15 septembre 2014 sur la base d’une enquête mondiale menée auprès de 2 000 personnes fortunées, parmi lesquelles des entrepreneurs, des chefs d’entreprise et des investisseurs, le rapport « The Rise of the Global Citizen ? » propose une étude approfondie de l’évolution de la population fortunée à travers le monde. Ce rapport explore le paysage mondial de la richesse en étudiant de près la manière dont ces personnes, à l’heure actuelle, vivent, travaillent, prennent leur retraite et dépensent leur temps et leur argent.

Le rapport indique que ce sont les personnes fortunées venant des marchés émergents et les entrepreneurs qui sont les plus susceptibles d’envisager de partir à l’étranger au cours des 5 prochaines années, maintenant que la mondialisation, les progrès technologiques, et l’instabilité politique et économique de certaines régions ont conduit à l’ouverture des marchés et à une augmentation de la mobilité des personnes fortunées du monde entier.

Au niveau mondial, près de la moitié (47 %) des personnes fortunées en Chine et du tiers (36 %) au Qatar et en Amérique latine (34 %) envisagent de partir à l’étranger. À Monaco, ces chiffres sont de 19 %, contre seulement 7 % au Japon, 6 % aux États-Unis et 4 % en Suisse. Si les personnes favorisées originaires de Chine et du Qatar sont les plus motivées par les opportunités d’éducation et d’emploi qu’elles peuvent ainsi offrir à leurs enfants (78 % et 39 % l’affirment, respectivement), celles venant d’Amérique latine partent à l’étranger à la découverte d’une autre culture (41 %) et pour s’assurer davantage de sécurité au niveau économique (29 %).

En ce qui concerne les entrepreneurs fortunés envisageant actuellement de partir à l’étranger, 41 % souhaitent partir afin de saisir des opportunités économiques, 29 % pour créer une nouvelle entreprise et 27 % pour mener une carrière à l’internationale, ce qui démontre que de plus en plus de chefs d’entreprise fortunés se tournent vers d’autres marchés pour poursuivre leur essor.

Une carte sans frontières

En ce qui concerne les mouvements migratoires et des richesses, l’Amérique du Nord et l’Europe pourraient faire l’objet des plus importants afflux de personnes fortunées du monde entier (voir la carte ci-dessous). Toutefois, 1 personne fortunée sur 10 (12 %) en Europe et 1 sur 20 (6 %) en Amérique du Nord envisagent de partir vivre en Asie Pacifique dans les 5 années à venir, ce qui montre que les points d’attraction se déplacent d’ouest en est. Parmi les principales raisons qui justifient de s’expatrier, citons un climat plus clément (35 %), la sécurité économique (25 %) et la volonté de prendre sa retraite à l’étranger (24 %).

Revenant sur ces conclusions, Francesco Grosoli, Market Head Suisse & Monaco - CEO Monaco commente : « Le fait d’être en mesure d’assurer une éducation de grande qualité s’avère même être un avantage par rapport à la concurrence dans certaines régions. Par exemple, Monaco, qui attire traditionnellement les personnes aisées, constate que de plus en plus de ces personnes s’installent à long terme. Si, autrefois, on pensait que de nombreuses personnes établissaient leur résidence principale à Monaco pour des raisons fiscales, sans pour autant y vivre réellement, ce n’est plus le cas. Ceux qui choisissent de s’y installer y viennent pour de nombreuses raisons, parmi lesquelles la stabilité politique et économique, les infrastructures existantes et le niveau d’éducation : le système scolaire reçoit chaque année davantage de demandes d’inscription, qu’il ne réussit plus à satisfaire, et un agrandissement de l’actuelle école internationale devrait voir le jour prochainement. “

Les nouveaux citoyens du monde

Si les personnes fortunées élargissent de plus en plus les frontières dans leur mode de vie, vivant tour à tour dans différents pays, leurs descendants pourraient devenir une génération véritablement multinationale. La majorité des personnes fortunées attendent de leurs enfants qu’ils vivent dans davantage de pays qu’ils ne l’ont fait eux-mêmes. Ce postulat se vérifie en particulier dans les économies émergentes, telles que l’Inde (91 % des personnes fortunées en sont convaincues) et la Chine (90 %), ainsi que dans certains pays connaissant davantage d’instabilité politique en Amérique latine et en Afrique du Sud (78 %).

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