Ne pas confondre pollutio

Ne pas confondre pollution, vitesse et précipitation...

Il était une époque où les bidouillages et tripatouillages sous les capots étaient l’apanage des arrière-salles des garages de quartier. La clope au bec et les doigts recouverts de graisse, des mécanos peu scrupuleux refaisaient une jeunesse à des voitures en "rafraîchissant" les compteurs kilométriques. Une fraude artisanale, un péché véniel...

Aujourd’hui rien n’a changé, sauf l’échelle de cette pratique devenue industrielle.
Volkswagen, qui n’est pas un petit constructeur, a été pris la main dans le carburateur avec ses logiciels truqueurs baissant artificiellement le volume des émissions de CO2. Cette plaisanterie coûte cher à la firme de Wolfsbourg, en termes d’image de marque et de pénalités financières, surtout sur le marché américain où ses modèles diesel sont jusqu’à nouvel ordre interdits de vente.
Et voilà que les regards se tournent maintenant vers Renault. Oui Renault, le champion français qui envisage rien moins que la 1ère place mondiale après le récent rachat du japonais Mitsubishi, et envers qui le parquet de Paris vient d’ouvrir une information judiciaire pour "tromperie" sur le niveau des gaz toxiques sortant des pots d’échappement de ses modèles.
Et la liste des marques dans l’œil des enquêteurs n’en finit pas de s’allonger...
Peut-être y a t-il quelque chose de pourri au royaume des diésélistes. Peut-être faut-il punir ceux qui ont triché en s’octroyant des bonus écologiques immérités. Mais il faut aussi regarder les choses en face : à vouloir à toute force défendre l’air de nos villes, n’a t-on pas fait avancer les normes plus vite que la technique ? Les seuils d’émission réels sont-ils compatibles avec les textes votés par des gens sans doute animés de bons sentiments mais "mécaniquement" incompétents ? N’a-t-on pas mis les constructeurs dans une position intenable, les obligeant à s’arranger avec une situation écologiquement correcte mais éloignée des réalités.
Oui, même bien réglée, la voiture pollue l’air. Prétendre le contraire, là est le maquillage, la tromperie. Volkswagen, Renault (et peut-être d’autres) sont victimes des attentes des politiques et du public. Il existe pourtant une solution : développer les moteurs électriques, qui protègent à la fois les poumons et les oreilles. C’est un enjeu de R&D, d’emplois, de confort de vie. C’est une évidence. Alors si tous les constructeurs du monde voulaient bien piloter ce grand projet, on pourrait garer définitivement au musée nos moteurs à explosion...

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