Olive de nice : il (...)

Olive de nice : il faut s’attendre à une toute petite récolte cette année

  • le 23 novembre 2016

Attaques d’insectes, conditions météo... Dans les oliveraies, les arbres portant peu de fruits, la quantité ne sera pas au rendez-vous.

André Giauffret, qui gère le domaine de la Sirole à Colomars, a repris en 1992 les plantations familiales.

Un hectare et 300 arbres cultivés en mode raisonné sur plusieurs parcelles en terrasse. Comme lui, les oléiculteurs des Alpes-Maritimes ont débuté leur récolte 2016/2017. Un millésime qui sera plutôt rare... en quantité.

"Je produis de l’huile, des olives de table et de la pâte d’olive en AOP que je commercialise sur place et auprès de revendeurs" explique André (Photo de Une). Ses oliviers sont des cailletiers, la variété emblématique de Nice. Ayant d’autres activités - il tient notamment un restaurant - il n’est donc pas oléiculteur "professionnel" même s’il est inscrit à la chambre d’agriculture. Mais il est devenu au fil des années un spécialiste, faisant même partie des jurys de dégustation.
"L’an dernier, la récolte a été exceptionnelle. Cette saison par contre…". Le patron de la Sirole regarde avec inquiétude ses oliviers : "vous voyez ces tâches ? Ce sont des piqûres de cécidomye, un insecte qui pond dans l’olive, ce qui a pour effet de faire tomber le fruit. Il y en a déjà beaucoup par terre, et si vent souffle fort, c’est à se demander s’il en restera encore beaucoup sur les arbres".

Bien exposées, ses parcelles seront parmi les première à être récoltées.
Toute la famille est déjà mobilisée pour apporter les olives au moulin Spinelli de Castagniers.

Le moulinier Jean-Luc Spinelli. DV

À l’autre bout de la chaîne, le moulinier...

Créé en 1650, c’est l’un des plus anciens de la région encore en activité. Depuis plus de cent ans et quatre générations, la même famille est aux commandes de l’entreprise qui fournit olives, huile et pâtes. Cette huile d’olive, classée AOP de Nice, a reçu plusieurs fois la médaille d’or du concours général agricole de Paris. À la manœuvre : Jean-Luc Spinelli, 48 ans, moulinier et propriétaire-récoltant : "Jean-Baptiste Spinelli a achèté en 1912 à la famille Mars la scierie de Castagniers, puis, en 1922, le moulin. Ce dernier fonctionne alors avec une roue à eau alimentée par le canal du Bastion. En 1940-42, cette roue est remplacée par une turbine. En cette période de guerre, mon arrière-grand-père et ses fils installent un moulin à farine (blé, maïs, orge) qui fonctionne jusqu’à la fin des années cinquante".
Se succéderont Jean-Louis, puis son fils Jean-Baptiste, son petit-fils Louis et maintenant l’arrière-petit fils Jean-Luc et sa tante Roseline.

La roue a tourné et le moulin s’est modernisé : il est maintenant moderne, avec effeuillage, lavage, broyage et malaxage des olives, extraction et filtration de l’huile par la force centrifuge. Il pourrait produire davantage, mais son volume est limité par des apports de fruits qui demeurent modestes en volume. Nous ne sommes pas une grande région de production, même si dans chaque famille du terroir on veille toujours sur ses oliviers...

Dans les Alpes-Maritimes
- 20 000 hectares d’oliviers cultivés à la fin du 19è siècle, 1 375 hectares et 1 620 exploitants seulement en 1988.

Moulin Spinelli
- 3 employés.
- Propriétaire de 800 oliviers.
- 24 tonnes d’olives récoltées en moyenne.

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