Passation de pouvoirs à

Passation de pouvoirs à l’UPE : « Donner l’envie d’entreprendre »

Le président sortant, Yvon Grosso, va remettre cette semaine les clés du syndicat patronal à Philippe Renaudi. Interview croisée.

Comment en êtes-vous arrivé à prendre des responsabilités syndicales ?

Philippe Renaudi  :
Je suis issu du BTP. J’ai commencé avec mon père en 1984 et j’ai repris l’entreprise familiale à son départ à la retraite en 1996. J’étais déjà impliqué dans la Fédération du BTP dans les années 90, en entrant à son conseil d’administration. Je me suis ensuite retrouvé juge dans les tribunaux de commerce, mandat exercé pendant 14 ans. J’ai également siégé dans des conseils d’administration de structures comme le Logiam. Il y a six ans, j’ai pris la présidence du syndicat des Travaux Publics et la vice présidence du BTP. J’ai derrière moi cette expérience de militantisme patronal.

Yvon Grosso :
Pour exercer un tel mandat, il faut avoir peu de certitudes et de fortes convictions. Il faut aussi de la rigueur en tête et de la passion au coeur. J’ai débuté à l’âge de 28 ans avec Gilbert Stellardo, qui fut le président-fondateur de l’UPE. Il m’a donné le goût de militer, de porter les valeurs des entrepreneurs, qui sont des gens prenant des risques, s’engageant sur un chemin difficile mais passionnant.

Patron d’une grande société, président de l’UPE : comment pourrez-vous gérer votre emploi du temps ?

Philippe Renaudi :
Je vais au travail très tôt. A 6h30, je suis déjà dans mon bureau. Mais le soir, c’est vrai, je n’ai pas l’habitude de bosser tard et à 19 heures je suis chez moi. En ce moment, je rentre plutôt vers 22 heures. Je vais gérer comme cela. Pour mon entreprise, j’ai un encadrement compétent, un directeur administratif et financier, des gens qui savent me seconder.

Yvon Grosso :
J’ai pensé à la transmission de mon entreprise, en ouvrant le capital à des collaborateurs qui, de ce fait, ont été directement impliqués. Cela m’a permis de sensibiliser des jeunes et, pour moi, de me libérer pour l’UPE où j’ai passé ces dernières années 90% de mon temps.

Vos satisfactions de chef d’entreprise ?

Philippe Renaudi :
Je me dis tous les jours que je fais un chouette métier. Je suis heureux, je viens au travail avec le sourire, je n’y arrive pas en marche arrière ! Pour commencer aussi tôt, il faut quand même être motivé… C’est cet enthousiasme que je voudrais faire partager.

Yvon Grosso :
Ma plus grande satisfaction est d’avoir laissé l’héritage intact, d’avoir assuré une bonne cohésion interprofessionnelle entre les trente quatre branches de notre Union. Et aussi d’avoir donné l’envie d’entreprendre, y compris à des gens qui au départ hésitaient à s’engager. Je suis également satisfait de constater que depuis 2010 le nombre des adhérents de l’UPE a doublé.

Comment allez vous motiver les troupes ?

Philippe Renaudi :
Tout ce que je fais, c’est avec amour. Je ne subis ni mon métier, ni mes engagements patronaux. Je m’entoure de gens qui ont le même feeling que moi, qui sont très compétents. Mon équipe à lUPE est issue en partie de l’ancien bureau, en partie ce sont des nouveaux. Tous sont très motivés, ils ne regardent pas les heures, il y a une bonne ambiance.

Le fil rouge qui conduit votre action ?

Philippe Renaudi :
C’est de continuer à y croire, d’avoir de l’espoir, malgré les difficultés.
Le retour de la croissance ? On s’en réjoui, mais sera-t- elle suffisante ?

Qu’allez-vous faire maintenant ?

Yvon Grosso :
La lutte continue ! Pour toujours plus de pédagogie, pour l’emploi dans notre département et notre région. J’ai l’esprit d’entreprise chevillé au corps.

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