Patrimoine : les ménages

Patrimoine : les ménages français sont plutôt bien lotis en europe

Selon une étude de la Banque de France, le patrimoine net des ménages français s’établissait fin 2014 à 243 100€ en moyenne, et se compare favorablement à celui observé chez nos principaux partenaires européens. Mais les habitudes de vie diffèrent et ont des conséquences sur la façon d’épargner et de dépenser son argent, qui ne sont pas les mêmes à Paris et Nice, qu’à Berlin ou Rome.

La diffusion de la propriété immobilière, principale composante du patrimoine des ménages, est plus importante en Espagne, en Italie et en France qu’en Allemagne
Le taux de détention par les ménages de leur résidence principale est de 59 % en France, pour seulement 44 % en Allemagne, mais 68 % en Italie et 83 % en Espagne.

L’assurance-vie, un produit apprécié en Europe

La valeur du patrimoine réel (immobilier, professionnel et autres biens durables dont actions non cotées) médian est également plus élevée en France à 134 200€ qu’en Allemagne (90 900€), contre 151 500€ en Italie.
Au total, la résidence principale compte pour plus de 70 % de l’actif total des ménages italiens, contre 56 % en France et 55 % en Allemagne.
L’assurance-vie et, dans une moindre mesure, les actions et fonds communs de placement, sont les produits financiers les plus prisés par les ménages
allemands et français. La composition du patrimoine financier des ménages européens varie beaucoup d’un pays à l’autre. Les produits liquides tels que les comptes à vue ou comptes d’épargne mis à part, l’assurance-vie est le produit-phare dans la plupart des pays de la zone euro. Elle est fortement diffusée en Allemagne (46 % des ménages) et en France (35 %), beaucoup moins en Espagne (24 %) et en Italie (9 %).

Le poids de la dette

La proportion de ménages français endettés est comparable à celle observée en Allemagne ou en Espagne. Les disparités de patrimoine se reflètent également dans la structure de l’endettement des ménages, qui diffère sensiblement selon les pays. Ainsi, si la part de ménages ayant souscrit un crédit (tous crédits confondus) est comprise entre 45 % et 50 % en France, Allemagne et Espagne (respectivement 47 %, 45 % et 49 %), elle n’est que de 21 % en Italie.
En ce qui concerne les dettes immobilières, le taux de diffusion est plus élevé en Espagne (35%) qu’en France (24 %), en Allemagne (20 %) et en Italie (10%). Toutefois, le montant médian emprunté apparaît
relativement homogène, compris entre 65 000€s et 87 000€. Le montant observé en France reflète pour une large partie le comportement d’endettement des ménages présentant des
capacités de remboursement plus importantes.

Le chômage appauvrit

En termes réels, le revenu par ménage médian a augmenté de 1,7 % en Allemagne entre 2009 et 2014, tandis qu’il baissait de 3,5 % en France, 7,7 % en Espagne et 11,7 % en Italie. Ces dynamiques contrastées sont à mettre en regard des niveaux et des évolutions du taux de chômage entre les pays : alors que la part du chômage dans la population active reculait de 2,6 points de pourcentage en Allemagne, elle progressait de 1,2 point en France, 5,0 points en Italie et 6,6 points en Espagne.

Tous les chiffres de cette étude ont été fournis par les banques centrales nationales.

Photo de Une : DR

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