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Petits commerces : Les maires rebelles du reconfinement

Lionnel Luca a été le premier. Dès le vendredi 30 octobre, jour d’entame du reconfinement, le maire de Villeneuve-Loubet a pris un arrêté municipal pour autoriser les petits commerces de sa commune à rester ouverts en dépit de l’interdiction fixée par le gouvernement pour limiter la propagation du coronavirus. Un acte militant visant à dénoncer une inégalité de traitement, puisque certains produits non alimentaires continuent à être vendus dans les grandes surfaces.

Régis Lebigre, à Vence, lui a emboîté le pas. Et d’autres élus, aux quatre coins de France, ont agi de la même manière tandis qu’une pétition circulait en faveur de la réouverture des commerces de proximité. Une rébellion pas du goût des services de l’Etat…

Le préfet des Alpes-Maritimes a ainsi fait savoir que la démarche du maire de Villeneuve-Loubet était illégale et que les commerces non alimentaires qui seraient ouverts en application de cet arrêté encouraient donc « une amende ainsi qu’une mesure de fermeture administrative ». Et le communiqué de la préfecture d’ajouter : « De surcroît, ils ne pourraient pas bénéficier des aides de l’État mises en œuvre pour compenser les difficultés indéniables qu’entraînent ces fermetures  ». Le préfet a donc annoncé son intention de saisir le tribunal administratif pour obtenir l’annulation de l’arrêté municipal villeneuvois.
Si les commerçants ne peuvent pas rouvrir leurs portes en ce début de reconfinement, la fronde des maires a au moins eu le mérite de rétablir une forme de justice. Face à la polémique grandissante, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, hier, que les grandes surfaces seraient obligées de fermer leurs rayons de produits non essentiels dès le 3 novembre.
Peut-être le début d’une autre contestation…

Visuel de Une : Le Premier ministre a tranché : les petits commerces non alimentaires resteront fermés et les grandes surfaces vont fermer leurs rayons de produits non essentiels. Illustration DR

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