Plan de relance et transition énergétique : Mention très bien pour Université Côte d’Azur

L’origine de ce financement ? Le plan de relance national, présenté en septembre par le gouvernement pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Dans ce cadre, UCA s’est empressée de candidater, dès novembre, à un appel à projet relatif à la rénovation énergétique des bâtiments publics. Et elle a été reçue en décembre.
Il faut dire que ses trois plus anciens sites, les facs de lettres, de droit et de sciences, qui datent des années 1960-1970, méritaient un coup de jeune en la matière. Ils seront, avec l’IUT de Fabron, les principaux bénéficiaires de la manne financière.
Le campus Carlone, où le président d’UCA, Jeanick Brisswalter, a annoncé la bonne nouvelle il y a quelques jours, récupérera 12,9 millions d’euros. Les travaux qui y seront réalisés porteront notamment sur le remplacement de toutes les menuiseries du bâtiment principal et des amphithéâtres, la réfection des étanchéités, l’installation de panneaux solaires, le passage à des éclairages led ou encore la pose de ventilo-convecteurs dans les locaux nécessitant un rafraîchissement. Des interventions similaires sont prévues sur le campus Trotabas où les chaudières au gaz et au fuel disparaîtront au profit de pompes à chaleur tandis que la quasi-totalité des dispositifs de traitement de l’air seront revus. Coût total du chantier : 13,3 millions d’euros.

Une aubaine pour le tissu local

Valrose, le troisième principal site concerné, verra notamment son bâtiment G détruit et reconstruit sur une surface équivalente. La facture, qui comprendra aussi la création d’une boucle d’eau tempérée couplée à des pompes à chaleur, s’y élèvera à 15,5 millions d’euros.
Selon Jeanick Brisswalter, "UCA est l’une des universités françaises les mieux dotées dans ce plan de relance". La vaste mutation énergétique et les rénovations qui l’accompagnent devraient générer des économies évaluées à plus de 15 000 MWh/an, soit la consommation de 3 300 foyers. Et empêcher le rejet de 6 900 tonnes de CO2 dans l’atmosphère tout en améliorant les conditions de vie des 3 500 chercheurs, enseignants et personnels d’UCA, mais aussi de ses 30 000 étudiants.
Le programme aura en outre des vertus économiques, puisque les entreprises azuréennes seront les mieux placées pour intervenir sur les différents chantiers, vu qu’ils se dérouleront sur des campus occupés. Un sourcing a déjà été réalisé auprès des acteurs locaux dans le respect des règles de la commande publique.