Privatisation de l'aéropo

Privatisation de l’aéroport : les conditions d’Eric Ciotti

Le ministre de l’économie Emmanuel Macron demande aux actionnaires locaux (région, département, métropole et CCI) de se prononcer avant le 15 février sur la privatisation de l’aéroport de Nice Côte d’Azur

Par courrier daté du 1er février, Emmanuel Macron a sollicité l’avis des actionnaires minoritaires (conseil régional, conseil départemental, Métropole et CCI) sur le cahier des charges de la vente des parts détenues par l’Etat (60%) dans le capital de l’aéroport de Nice Côte d’Azur (voir Les Petites Affiches n° 3796). En demandant une réponse pour le 15 février, soit deux semaines seulement laissées aux acteurs locaux pour se prononcer.
En retour, le président du conseil départemental Eric Ciotti lui répond que cette vente, réalisée dans le cadre d’une loi « adoptée en force » va s’effectuer « contre l’avis des acteurs du territoire ». Il exige que l’Etat « s’engage à garantir les intérêts des Alpes-Maritimes et à soutenir la poursuite du développement économique et touristique de la Côte d’Azur ». Avec d’autres élus – notamment David Lisnard, maire de Cannes, et Henri Leroy, maire de Mandelieu – il veut obtenir que les actionnaires minoritaires soient associés au choix du repreneur, lequel devra « apporter toutes les garanties de préservation des intérêts du territoire et de la plateforme aéroportuaire ». Il exige que les retombées de la vente - 600 millions attendus - viennent alimenter un fonds départemental de développement économique, touristique et des infrastructures.
Enfin, sur la gouvernance de l’aéroport, que les droits des actionnaires minoritaires soient préservés dans la prise des décisions et que les actionnaires « investis depuis l’origine dans sa création et sa gestion », disposent d’une minorité de blocage des décisions qui ne profiteraient pas au territoire. 
Eric CIOTTI interpelle enfin l’Etat quant au respect du aux habitants des Alpes-Maritimes « dont les impôts ont financé le développement de l’aéroport », deuxième plateforme française après Paris avec 12 millions de passagers en 2015.

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