Qwant, pour surfer (...)

Qwant, pour surfer sans être épié

Le moteur de recherches développé sur la Côte d’Azur garantit l’anonymat de l’internaute. Avec cette fonctionnalité, il veut grignoter des parts de marché à Google

Sans verser dans la paranoïa, de récentes affaires ont mis la puce à l’oreille aux internautes qui se savent épiés dès leur premier clic sur la toile. Profilage pour envoyer de la pub ciblée ou grandes oreilles de la NSA, nos surfs sont enregistrés, analysés et exploités, c’est la réalité.

Mais grâce à Qwant, une star-up lancée en 2013 dans les Alpes-Maritimes(1) par Eric Léandri, Jean-Manuel Rozan et Patrick Constant, nous allons pouvoir nous balader un peu plus discrètement sur la toile avec un moteur de recherches qui garantit à ses utilisateurs de ne pas être « suivis ».

Pour chaque requête, Qwant donne en effet la même pertinence de résultats que les moteurs habituels comme Google, mastodonte mondial sur lequel nous semons les « cookies » qui permettent ensuite de nous pister. Mais en plus, ce moteur de recherche développé à Sophia va afficher d’autres liens (vers des actualités, des réseaux sociaux) en rapport avec votre demande et proposer une version « enfants » qui écartera les contenus inappropriés.

Pour le moment, Qwant ne représente guère que 1% des recherches en France. Pas encore de quoi faire trembler Google… Mais, avec ses fonctionnalités et sa discrétion, il pourrait bien séduire beaucoup d’internautes, notamment des professionnels. En tout cas, il fera bientôt partie du navigateur Firefox, ce qui ne pourra que hâter sa montée en puissance.

Pour l’internaute, la présentation est séduisante : une fenêtre de recherche sous laquelle figure un « best of » de l’actualité du jour. Sur la gauche, des onglets qui permettent d’aller chercher des photos et des vidéos, des actus, etc. Ca ne vous rappelle rien ?

(1) Le siège social est à Paris pour des raisons administratives, mais l’entreprise est niçoise, installée boulevard Thiers, dans 600 mètres carrés de locaux.

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