Rebondir après l'échec,

Rebondir après l’échec, c’est possible !

Cela fait longtemps qu’il existe en France des associations, des plateformes et des services gratuits ou payants pour accompagner les créateurs. Mais, avant la fondation de "60 000 rebonds", il n’y avait pas grand chose à l’autre bout de la chaîne pour épauler ceux qui se retrouvent en difficulté quand, par malheur, le tribunal de commerce vient ordonner de baisser définitivement le rideau.

Ceux qui ont vécu cette douloureuse expérience parlent d’un véritable traumatisme. Avec des retentissements tant financiers, y compris sur le patrimoine, que psychologiques. Pour ne rien dire des dégâts collatéraux, sur la vie de famille en premier lieu.

80 bénévoles dans la région

Présente depuis 2014 en Paca et depuis deux ans sur Nice et les A-M, "60 000 rebonds" rassemble sur la région 80 bénévoles et une trentaine de parrains. Ils donnent de leur énergie pour aider dans un premier temps à ne pas sombrer, puis à se reconstruire en créant une nouvelle activité ou en se dirigeant vers un emploi salarié.
Alors qu’aux États-Unis la faillite fait partie intégrante de la vie des affaires et qu’en moyenne deux ans suffisent pour "rebondir", en France cette épreuve qui touche 60 000 personnes par an a encore quelque chose du
"péché capital" qui peut condamner un entrepreneur ad vitam aeternam. D’abord pour l’image qu’il a de lui même, ensuite dans le regard des autres, à commencer par les organismes financiers traditionnels dont il faudra réussir à lever la suspicion sur les capacités à gérer. Dans notre bon vieux pays, il faut huit ans pour repartir...
"Dans les Alpes-Maritimes, nous sommes quatre coaches et quatre parrains" explique Murielle Barachon. "Nous tenons une réunion par mois au CEEI de Nice. Nous prenons en charge les "rebondeurs" pendant deux ans avec un programme qui leur permet de se reconstruire et de repartir. Tous sont assez détruits, mais tous ont la gnaque et ils apprécient ces moments où ils sont entourés de bienveillance".

Une quinzaine de "rebondeurs" suivis dans les A-M

L’antenne départementale est présidée par Jacques Dufour. Elle reçoit un soutien important de EY-France (ex Ernst and Young). L’association reconnue d’intérêt général à caractère social, est présente dans un vingtaine de villes. Sur les A-M, elle soutient une quinzaine de personnes qui ont liquidé leur entreprise. Elle organise des réunions qui permettent de sortir de l’isolement et de créer une dynamique de groupe avec des gens ayant la même problématique.
"L’association m’a aidé à rebondir au niveau personnel, grâce au coaching, et bien sûr au niveau professionnel. Le plus important, c’est de vaincre la solitude et de retrouver des pairs avec qui échanger. L’échec peut détruire, on ne peut se reconstruire qu’à plusieurs" témoigne Olivier sur le site de l’association.

www.60000rebonds.com
Tel 06.50.92.78.22.

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