Rémi Nedjar invente (…)

Rémi Nedjar invente Vaïko, un jeu de cartes azuréen pour stimuler la mémoire

Vaïko associe plaisir du jeu et entraînement cérébral. Un projet inspiré à la fois par sa fille et par le souvenir de sa grand-mère atteinte d’Alzheimer.

« Depuis que j’ai ma fille, je cherche toujours des activités pour l’occuper », raconte Rémi Nedjar, 31 ans. C’est en partageant ces instants ludiques avec elle que lui est venue l’envie d’inventer un jeu de cartes. Mais derrière cette création se cache aussi une épreuve intime : la perte de sa grand-mère, emportée par la maladie d’Alzheimer. «  Ma grand-mère a perdu la mémoire, ça m’a marqué », confie-t-il. La voir oublier jusqu’à son identité a été un choc. De là est née l’idée d’un jeu permettant de stimuler la mémoire à court terme, la première touchée par la maladie. « C’est comme pour les muscles, plus on entraîne son cerveau, plus on l’entretient. »

Intergénérationnel

Rémi a créé un jeu accessible à tous ! ©MM

Joueur dans l’âme, passionné de sport et de jeux de société, Rémi a trouvé dans cette expérience une motivation supplémentaire. Sa fille de dix ans est devenue sa première partenaire et testeuse. Ensemble, ils ont affiné les règles d’un jeu à mi-chemin entre Uno, Skyjo, Memory et Trio. L’objectif est simple : finir la partie avec le moins de points possible, tout en sollicitant concentration et mémoire. « Je voulais que ce soit accessible à tous, un jeu intergénérationnel qui donne envie de se retrouver autour d’une table. » Avant Vaïko, Rémi s’était déjà frotté à l’entrepreneuriat. Issu de l’immobilier, il a commencé par le commerce en porte-à-porte, une expérience formatrice. «  C’était très difficile, mais ça m’a appris à encaisser le refus et à persévérer. » Aujourd’hui encore, ces qualités l’accompagnent dans cette nouvelle aventure. Quand le marché immobilier s’est ralenti, il a choisi de diversifier ses activités : un poste d’animateur scolaire pour la stabilité, et ce projet de jeu comme défi personnel. «  J’avais envie de vendre mon propre produit, pas seulement celui des autres. »

Du prototype au succès local

Avec l’aide d’une amie graphiste, il a travaillé plusieurs mois sur le design des cartes. En mai dernier, le premier stock de 500 boîtes est arrivé. «  Je ne pensais pas que ça partirait aussi vite  », reconnaît-il. Entre marchés nocturnes, animations locales et quelques points de vente à Cagnes-sur-Mer et dans la vallée de la Roya, tout a quasiment été écoulé en quelques mois. Résultat : Vaïko est déjà en rupture de stock. Face à cet engouement, Rémi prépare la suite. Une mise en vente sur Amazon est prévue, ainsi que la création d’un site internet pour faciliter les commandes à l’échelle nationale.
Mais il voit plus loin : « Pour continuer, il faut que je m’entoure. » L’entrepreneur cherche désormais des distributeurs et partenaires prêts à proposer Vaïko dans leurs boutiques. 
Rémi Nedjar incarne parfaitement l’esprit de son jeu : optimiste, tenace et animé par le désir de transformer une épreuve en un moment de partage et de convivialité. 

Photo de Une ©MM