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Renaud Muselier : « Nous faisons face à une reprise forte »

Le 9 décembre, Renaud Muselier, président de la Région, a signé un Plan d’investissement pour la formation avec Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion

Pour Renaud Muselier, la bataille pour l’emploi est une priorité, que ce soit en accompagnant le retour à l’emploi, avec 11 000 demandeurs d’emploi formés chaque année, représentant 120 millions d’€ par an, en aidant les jeunes diplômés à s’insérer dans la vie professionnelle, avec le dispositif « Un Parrain, Un Emploi », qui a permis d’accompagner plus de 2 000 jeunes, ou encore en aidant les entreprises à recruter avec les aides à l’embauche.

REDRESSER LA BARRE

Fin 2019, la région Sud a retrouvé une situation économique favorable après avoir engagé un changement radical de politique puisque le chômage était en net repli, avec un taux s’élevant à 8,1 % fin 2019 contre 12,3 % en juin 2015. Les observateurs constataient un dynamisme entrepreneurial supérieurs aux autres régions, et une hausse de l’attractivité avec 108 projets internationaux en 2019, contre 68 en 2015.

« Et puis la crise est arrivée. Elle a bouleversé tous nos écosystèmes, toutes nos filières. Elle a stoppé brutalement cet élan, avec une récession record depuis la Seconde Guerre Mondiale, 750 000 étudiants qui arrivaient sur un marché du travail à l’arrêt alors même que 320 000 emplois salariés étaient détruits dans le privé. Notre région, très tournée vers le tourisme et les services n’a pas été épargnée. Nous sommes l’une des régions de France où l’emploi salarié a le plus reculé, et le taux de chômage est repassé au-dessus de la barre des 10 %.

Alors, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour redresser la barre. Avec l’État, nous avons fait en sorte de protéger citoyens et entreprises pour amortir le mieux possible le choc », rappelle le président de la Région.

MOYENS SUPPLEMENTAIRES FACE A LA PANDEMIE

Renaud Muselier poursuit : « La Région, en articulation avec le Plan national « 1 jeune, 1 solution » a construit un Plan de Reconquête pour l’Emploi et la Formation des Jeunes de 10 millions d’€, voté en octobre dernier, pour encourager les entreprises au recrutement de jeunes, accompagner les demandeurs d’emplois et orienter, avec notre nouvelle compétence et enfin, former, grâce au Plan d’Investissement dans les Compétences. Durant la troisième vague de la pandémie, nous n’avons pas hésité à débloquer des moyens supplémentaires pour faire face à l’évolution de la crise sanitaire et à la détresse de notre jeunesse. En ce sens, 2 millions d’euros ont été engagés pour encourager les entreprises à embaucher des jeunes en stage, en apprentissage ou en emploi et un tiers du budget régional, c’est-à-dire 765 millions d’euros, est consacré à la jeunesse, qui est notre priorité. La Région et l’État ont su être au rendez-vous de l’urgence, mais aussi de la relance ».

Le chef de l’exécutif régional reprend : «  Aujourd’hui, quel constat faisons-nous ? Notre région a su embrasser le chemin de la relance. Nous faisons face à une reprise forte, aussi bien nationale, que régionale : le taux de chômage s’élève à 9,1 % de chômage au deuxième trimestre, nous repassons donc en dessous des 10 %, au troisième trimestre le nombre de demandeurs d’emploi baisse de 7,2 % et de 9,5 % sur un an. En France métropolitaine, ce nombre baisse de 5,8 %, en un an le nombre de créations d’entreprises a augmenté de 26,3 %, entre septembre 2020 et septembre 2021, soit une hausse de 3,3 points par rapport à la moyenne nationale.

Ce constat positif ne doit pas nous empêcher de rester prudents et vigilants. En effet, si l’emploi se relance, des secteurs entiers font part de difficultés durables à recruter et donc à reprendre leur activité ».

En effet, la période des 12 prochains mois sera décisive pour acter une reprise durable.

ETATS REGIONAUX DE LA RELANCE

Parallèlement, la montée en puissance d’une cinquième vague montre que le combat n’est pas terminé. L’évolution de la pandémie est un coup dur pour les secteurs du tourisme, de l’événementiel, avec notamment la fermeture durant quatre semaines des discothèques. Ces secteurs, déjà très fragilisés durant les dernières vagues, méritent une attention toute particulière.

« C’est pour cela qu’en décembre 2021, la Région a voté un Plan régional pour la professionnalisation des acteurs touristiques. Notre priorité est bien de faire monter en compétence les salariés, les saisonniers et chefs des petites entreprises. Dès 2022, la Région organisera les Assises du Tourisme, avec le Comité Régional du Tourisme, présidé par François de Canson. C’est pour cela que j’ai lancé les États Régionaux de la Relance, pour permettre la relance en matière d’économie, d’emploi, de recherche, de culture, d’environnement, d’éducation, d’aménagement du territoire. Comment expliquer qu’il manque en France 100 000 personnes pour répondre aux besoins des acteurs du tourisme, quand nos places de formation ne sont remplies qu’à 70 % ? Comment expliquer que nous avons ouvert, avec Pôle Emploi, 150 places de formation de chauffeur de bus et que la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs n’arrive toujours pas à recruter ? Que dans l’informatique, près de 2 000 recrutements sont jugés difficiles en 2021.

C’est pour cela que nous signons avec la Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, un engagement supplémentaire. Nous avons conscience des difficultés, des enjeux et allons déployer des solutions », conclut Renaud Muselier.

A NOTER...

5 SECTEURS EN TENSON :

le Bâtiment et les Travaux Publics,
la santé,
le tourisme,
le commerce,
et le transport logistique.

Photos Région Sud.

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