Salvador Nunez (Vinci

Salvador Nunez (Vinci Autoroutes) : « On construit en toute transparence » !

La section de l’A57 concernée par le projet d’élargissement assure la continuité entre l’A50 (Marseille/Toulon) et l’A57 (Toulon/Le Luc).

engagée par la Métropole, en assurant la reconfiguration de l’accès Est de l’agglomération. Car, le département concentre la moitié de sa population sur l’agglomération toulonnaise, et connaît la plus forte progression démographique de la région Sud. Le Var est également l’un des premiers départements touristiques de France. Entre piémont et littoral, la topographie du secteur conditionne fortement les dynamiques de circulation de développement.

Salvador Nunez, directeur de la Maîtrise d’Ouvrage du réseau ESCOTA, fait un point sur l’avancée des travaux de l’élargissement de l’A57 et sur la méthode de travail employée avec les partenaires institutionnels.

Salvador NUNEZ répond aux questions des Petites Affiches du Var.

On parle beaucoup de concertation. Quelle est votre démarche en ce sens ?

Salvador NUNEZ. Je n’aime pas trop le terme de concertation ! C’est un terme administratif plutôt réducteur. Mais, effectivement, je m’attache à entretenir de très bonnes relations avec nos partenaires institutionnels telles que les communes concernées par les travaux d’élargissement de l’A57, à savoir, Toulon, La Garde et La Valette-du-Var. Mais pas que. Depuis le début des études, en 2015, je concerte abondamment et volontairement. C’est ma vision du travail, on travaille ensemble et en toute transparence !

Comment se concrétisent les relations avec les communes impactées par les travaux ?

SN. Nous les avons simplement associés dès le début du projet. Nous avons présenté les avant-projets, que nous avons fait évoluer, selon leurs demandes. Mais bien souvent, nos études et expertises répondaient déjà aux attentes des communes. Nous assistons régulièrement aux réunions publiques où nous apportons des réponses aux citoyens. Attention, nos réponses ne sont pas toujours celles qu’ils attendent.

Pour les riverains, quelles sont les solutions pour réduire les nuisances ?

SN. Nous avons mis en place un site dédié au projet de l’élargissement de l’A57. Il présente l’essentiel à connaître sur le contexte et le futur chantier, ainsi que des interviews d’experts ou les coulisses du projet. Une foire aux questions rassemble les interrogations les plus courantes. Depuis le début du chantier, une rubrique délivre de l’information spécifique sur les travaux.
En outre, nous avons 6 agents de liaison qui réalisent du porte à porte auprès des riverains du chantier pour recueillir les doléances et les questions auxquelles nous répondons le plus rapidement possible. Nous échangeons, également, avec les CIL et les associations locales.

Pour quels types d’actions ?

SN. Parmi nos actions phares, il y a ce que j’appelle le chantier parallèle. Depuis début 2020, 3 maîtres d’œuvre sont à la manœuvre pour effectuer des diagnostics acoustiques permettant de définir la menuiserie adaptée pour diminuer le bruit dans les logements qui seront éligibles. Près de 3 300 logements sont potentiellement éligibles à ces travaux d’isolation. Ils assurent, ensuite, le suivi des travaux adaptés à chaque cas de figure.
Début 2021, 2 600 prises de contact ont d’ores et déjà été établis et plus de 1500 audits ont été réalisés.

500 conventions de prise en charge des travaux ont été signées et des travaux de remplacement de fenêtres ont déjà été réalisés dans les logements. Au final, une fois le chantier terminé, bon nombre de riverains bénéficieront d’une nette réduction des nuisances sonores de l’autoroute par rapport à la situation actuelle. Entre le choix d’un enrobée moins bruyant, la mise en place de murs anti-bruit et la prise en charge de la rénovation d’isolation, nous répondons je pense aux attentes légitimes des riverains. A propos des murs antibruit, d’ici à la fin de l’année plus de la moitié du linéaire du chantier en sera équipé. Nous avons fait le choix de poser les murs anti-bruit dès le début du chantier et non à la fin comme cela se fait généralement, pour vraiment réduire les nuisances sonores.

Comment se poursuivent les travaux ?

SN. Sincèrement, nous sommes sur le fil. Le planning est respecté mais la route est encore longue. A ce jour, un tiers des travaux a été réalisé. D’ici la fin de l’année, tous les secteurs seront en chantier. Nous aurons fini l’installation de la totalité des chantiers. Parmi les travaux importants de cette fin d’année, il y a, notamment, l’échangeur des Fourches qui a fait l’objet de travaux impressionnants, avec la pose de 10 poutres en acier de 49 mètres de long pour un poids de 25 tonnes chacune. Une opération qui s’est déroulée sur 4 nuits pour minimiser l’impact sur la circulation. Ce premier ouvrage sera mis en service à la fin 2022. Suivra, ensuite, la réalisation d’un deuxième ouvrage. À terme, c’est bien deux ponts qui existeront sur ce secteur pour faciliter la circulation, contre un actuellement et le pont existant sera détruit début 2023.

Photo DR.

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