Sugar Mummies Club : Pépinière inédite pour développer l’entrepreneuriat féminin

Ce club d’un genre nouveau repose sur l’indéfectible motivation de quatre personnes : Céline Moliere, co-fondatrice et présidente de la marque Emilie and the Cool Kids, Eliz Cervetti, directrice générale de l’enseigne de coffee shops, Valérie Amiratti, experte-comptable, fondatrice du cabinet Skynet Expertise et de l’espace de coworking La Verrière et bénévole du réseau Initiative Nice Côte d’Azur, et Julien Siouffi, expert en franchise qui dirige le cabinet Franchise Board. Ils ont été accompagnés par l’avocate Evane Pereira-Engel-Blondet, du cabinet Askesis, spécialisée en droit des contrats et droit des sociétés, pour le montage de la structure.

Céline Moliere infatigable entrepreneuse qui gère déjà à ce jour 25 franchises ©V.N

Lors de la présentation du Sugar Mummies Club, mardi 6 décembre à La Verrière, Céline Moliere a expliqué que l’idée était née du regret que certaines demandes d’ouverture en franchise, malgré de « super profils  », n’aboutissaient pas à cause d’un apport personnel insuffisant, « qui est chez nous d’environ 40 000 ou 50 000 euros ». «  C’est à ce moment-là que nous avons rejoint un projet sorti de la tête de Julien (Siouffi), un projet qui permet à ces gens qui méritent d’être entrepreneurs de le devenir, sans forcément avoir l’argent ». Julien Siouffi a de son côté fait le constat que « la franchise consiste à travailler sur la prévisibilité de succès. En franchise, on ne fait que refaire, on sait à l’avance combien cela coûte et combien cela rapporte. Donc nous avons mis en place une technique qui consiste à dire à un franchisé : ‘Ecoute, si tu es méritant, même si tu n’as pas l’argent et à condition de remplir le business plan prévu, on va te faire cadeau du restaurant’. C’est la promesse de Sugar Mummies. Comment ? Il suffit de capitaliser les dividendes les trois ou quatre premières années et d’en faire cadeau au manager, qui va s’en servir pour faire un emprunt et racheter l’entreprise. Donc il peut mettre 1 000 ou 2 000 euros au début et travailler. C’est vraiment la réussite au mérite ».

Présentation de SMC à La Verrière le 5 décembre : De gauche à droite, Eliz Cervetti, Julien Siouffi, Valérie Ammirati et cachée Céline Molière ©V.N

« Aider les gens à réussir »

Valérie Amiratti, experte-comptable d’Emilie and the Cool Kids depuis les débuts de l’enseigne en 2007, a précisé que le modèle du SMC reposait sur des investisseurs. « Pour pouvoir lever les 350 000 euros d’investissement nécessaires à l’ouverture d’un shop, nous devons mettre 100 000 euros, afin que les banques suivent. La société que nous avons créée investit dans chaque shop entre 50 000 et 100 000 euros, selon si nous sommes suivis ou non par le fonds Impact local, qui peut entrer pour moitié ». Le Sugar Mummies Club a «  déjà trouvé des investisseurs  », qui seront rémunérés 5 % annuellement et 8,5 % supplémentaires au-delà des 5 ans. «  Nous cherchons de petits investisseurs » et «  nous ne voulons pas de greenwashing  », a-t-elle prévenu. « L’idée c’est d’aider les gens à réussir, en étant gagnant-gagnant  ».

Eliz Cervetti a présenté les différentes étapes : «  la chasse de l’emplacement, l’étude de faisabilité, la négociation avec le bailleur, le recrutement de la manager associée, la préparation de l’ouverture, la supervision d’exploitation et la cession des parts » (prévue après 3 ans d’exploitation). « Aujourd’hui on sait que notre concept est bon », a assuré Céline Moliere. « Notre modèle économique est performant. A travers la France, nous avons ces opportunités d’emplacements incroyables qu’on ne pouvait pas avoir il y a une dizaine d’années. On a le bon emplacement, le bon concept et on sait que si on a la bonne candidate, nous avons alors une espèce d’alignement parfait pour la réussite ».