TER : les explications des choix de la Région

La SNCF a donc présenté à cette occasion son projet pour les lignes « Azur » (Les Arcs/Draguignan – Vintimille, Nice-Tende et Cannes-Grasse) et Transdev celui de la ligne des « Métropoles » Marseille-Toulon-Nice.

Cette mise en concurrence qui a fait grincer des dents les syndicats est «  une procédure unique en France, qui engage plus de deux milliards d’euros sur dix ans, dans un domaine très réglementé » explique Renaud Muselier. « Nos exigences étaient élevées pour proposer le meilleur aux usagers et aux contribuables. Les offres ont été très largement à la hauteur ». Pour lui, cette démarche était justifiée par le fait que Paca avait « le pire service de France en 2016, avec un coût très élevé pour un service très mauvais. Nous avons pris exemple sur le modèle allemand de l’ouverture à la concurrence, qui est une réussite ». Il a l’intention dans le futur d’ouvrir «  d’autres lots » à la concurrence.

Pour la Région, ces cartes rebattues "sont une garantie de meilleure fréquence, ponctualité, fiabilité et sécurité ». Une « politique RH et RSE de haut niveau  » est aussi attendue par cette (r)évolution sur le réseau ferré du sud-est.

 Le Lot 1 remporté par Transdev « Marseille-Toulon-Nice » représente 10% du trafic régional, soit 7 000 passagers par jour. La compagnie s’est engagée à doubler l’offre en passant de 7 à 14 allers/retours par jour. Pour la Région, elle propose « de meilleurs trains et une meilleure offre financière  ».
 Le lot 2 conservé par la SNCF « Les Arcs-Vintimille ; Cannes-Grasse ; Nice-Tende » représente 23 % du trafic régional, soit 15 000 passagers par jour. La SNCF gonfle son offre de 75% en passant de 69 à 120 allers/retours par jour. L’opérateur historique a proposé la seule offre sur ce lot.