Transports routiers (...)

Transports routiers et décarbonation

Engagés dans la transition énergétique de leur secteur, les acteurs du transport routier de marchandises représentés par la FNTR, l’Union TLF et l’OTRE insistent auprès des pouvoirs publics sur la nécessité de s’appuyer sur un mix d’énergies décarbonées adapté aux spécificités des différentes catégories de véhicules et d’usages pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. 

Une concertation a permis établir un constat partagé entre l’ensemble des acteurs du secteur (transporteurs, constructeurs et énergéticiens). Ces réflexions ont permis ensuite d’alimenter les travaux d’élaboration de la feuille de route de décarbonation des véhicules lourds prévus par l’article 301 de la Loi Climat et Résilience. Les organisations professionnelles viennent de remettre leurs conclusions et travaux préparatoires à Clément Beaune, ministre des Transports.

Pour les professionnels du secteur, «  il est primordial de préserver la compétitivité et la capacité des entreprises à investir dans la décarbonation. La transition énergétique du transport routier de marchandises impose la planification d’un plan d’accompagnement et d’aides massives et pérennes à l’investissement pour l’acquisition des véhicules et le développement du réseau d’avitaillement, pour les entreprises du secteur incluant les acteurs de la location de véhicules industriels. Il faut s’appuyer sur un mix d’énergies décarbonées adapté aux spécificités des différentes catégories de véhicules et d’usages. Une trajectoire de décarbonation de la mobilité lourde concentrée massivement sur une seule énergie apparaît irréaliste et dangereuse ».
En effet, tout en prenant en considération la nécessité du maintien des moteurs diesel les plus performants à court et moyen termes, «  il existe à ce jour quatre solutions alternatives au Diesel pour une décarbonation par le verdissement des flottes : le GNV/BioGNV, l’électrique à batterie, l’hydrogène et les carburants liquides bas carbone ». 
La planification de la transition énergétique du transport routier de marchandises doit inclure simultanément un plan de développement d’une offre alternative de véhicules répondant à tous les usages, des réseaux d’avitaillement adaptés, un plan de développement du foncier logistique et un plan d’accompagnement financier.
La décarbonation du transport routier de marchandises nécessitera également d’agir sur cinq facteurs supplémentaires : l’évolution de la demande de transport de marchandises, le report modal vers des modes de transport moins carbonés tels que le ferroviaire et le fluvial, l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules et l’optimisation des chargements, et l’optimisation des distances parcourues.

Visuel de Une : illustration DR

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