Un avenir incertain (...)

Un avenir incertain pour l’horticulture varoise

L’UNIPHOR (Union nationale des intérêts professionnels horticoles) et la Coordination Rurale (CR), deuxième syndicat agricole en France, ont attaqué, le 4 novembre, le décret instaurant la fermeture de magasins ou la vente de produits dits non-essentiels dans le cadre d’un référé-liberté.

Les organisations syndicales entendent dénoncer une mesure administrative qui porte préjudice à leur secteur économique, et réclament la suspension de ces mesures.

« Ces mesures sont liberticides et n’apparaissent ni nécessaires, ni adaptées, ni proportionnées à l’objectif de préservation de la santé publique. Elles mettent en péril la filière horticole, à commencer par ses exploitations, plus particulièrement celles des producteurs de sapins », s’emporte Max Bauer, président de la CR du Var et de l’UNIPHOR.

SITUATION DRAMATIQUE DES HORTICULTEURS

Consterné par les dégâts provoqués par la fermeture des commerces, le responsable syndical reprend : « Alors que la France doit continuer de travailler, une filière entière est enterrée vivante. Quant au virus, c’est à croire que sa propagation est nulle au sein des commerces encore ouverts. Lors du premier confinement, la filière horticole avait encaissé de plein fouet les mesures prescrites. Les producteurs détaillants et les fleuristes constataient déjà l’injustice de mesures les contraignant à la fermeture tout en permettant à d’autres de vendre sans restriction les végétaux d’ornement et fleurs coupées ».

Pour un grand nombre d’ horticulteurs, la situation est dramatique et incompréhensible. Beaucoup ont renfloué leur exploitation par des fonds propres ou en s’endettant. Mais, d’ici la fin de l’hiver, la question du remboursement des emprunts est posée.

LES AIDES DE L’ETAT PAS ENCORE ARRIVEES

L’horticulture est au bord du dépôt de bila. Les aides d’urgences de 25 millions d’€ du premier confinement, promises par le ministre de l’agriculture de l’époque, ne sont toujours pas arrivées ! Et quand elles arriveront,il sera trop tard car certains horticulteurs auront mis la clé sous la porte !

« Pour cette deuxième vague, nous pensions trouver plus de sérénité dans les décisions prises. Il n’en est rien ! Nous ne pouvons pas rester les bras ballants, les végétaux d’ornement et les fleurs sont vivants, périssables et non transformables. Comme lors du premier confinement, une grande partie de la production sera perdu », conclut, en colère, Max Bauer.

Photo DR PRESSE AGENCE.

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