Un budget départemental

Un budget départemental de près de 6,5 M € pour soutenir les agriculteurs

L’annonce a été faite par le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, en déplacement lundi 28 février au Salon international de l’agriculture de Paris.

Le président du Département a évoqué «  un encouragement  » pour la profession «  avec un plan départemental qui cette année veut aller plus loin : une relance de l’agriculture avec un plan de 6,5 millions d’euros qui va aider les agriculteurs pour des remembrements parcellaires, qui permettront l’installation de nouveaux agriculteurs, et pour l’aide à l’investissement et à la modernisation des exploitations agricoles ».

Charles Ange Ginésy s’est exprimé après avoir inauguré le stand du Département accompagné pour l’occasion du député Éric Ciotti, de la sénatrice Alexandra Borchio Fontimp, du maire de Grasse Jérôme Viaud, du président de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, Michel Dessus, et du président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) 06, Jean-Philippe Frère. « Il y a une vraie volonté d’aider, dans le cadre de notre Green Deal, sur la protection de l’environnement toutes celles et ceux qui protègent notre agriculture, que ce soit le pastoralisme ou les exploitations  », a poursuivi, lors d’un point presse, M. Ginésy, qui s’est évidemment réjoui du retour du Salon de l’agriculture après une édition 2021 annulée en raison de l’épidémie de Covid-19. «  Le Conseil départemental a fait un effort très particulier pour embellir ce stand et être avec nos partenaires que sont la Chambre d’agriculture et la FDSEA pour recevoir l’ensemble de nos agriculteurs et de nos éleveurs qui viennent ici faire la démonstration de la qualité de leurs produits. Il y a chaque année des médailles qui sont là pour récompenser les meilleurs producteurs et je ne peux que m’en réjouir ».

« Une marge extraordinaire »

Les élus du territoire ont visité le Salon avant d’inaugurer le stand du Département. ©S.G

Charles Ange Ginésy a expliqué que le plan agricole et rural départemental comportait plusieurs volets : « Il accompagne à l’installation mais il accompagne également sur la conduite de certaines opérations », comme la gestion de l’eau. Et cela concerne également les conditions de travail. «  On n’a plus les agriculteurs comme ceux que nous avons connus au siècle dernier, présents sept jours sur sept, 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il y a la volonté de pouvoir partir en vacances, de pouvoir s’absenter quelque temps pour des raisons de maladie. Pour cela, le Conseil départemental met en place des aides pour permettre à l’exploitation de continuer à vivre. (…) Il faut mettre les exploitants dans des conditions de vie normales, qu’ils puissent faire vivre une famille et qu’ils ne soient pas obligés de faire des kilomètres et des kilomètres pour pouvoir rejoindre leur exploitation. C’est cela dont nous avons besoin. La consommation des Alpes-Maritimes c’est moins de 1% de la production locale donc on voit bien qu’il y a une marge extraordinaire ».
Lors de son discours prononcé après l’inauguration du stand du Département, Charles Ange Ginésy a tenu à remercier la Région Sud qui «  a accepté de donner au Département des Alpes-Maritimes cette possibilité d’agir sur l’agriculture. Nous l’avions perdue avec les lois de décentralisation, notamment la loi NOTRe (loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République) de 2015 qui nous avait retiré cette compétence. Grâce à cette délégation nous continuons à le faire ».

Le Département exemplaire avec son stand éco-conçu

Le stand a été pensé pour être le plus durable possible. ©S.G

La collectivité a souhaité « rester en cohérence avec ses valeurs et sa politique énergétique et environnementale ». Comme en 2020, le stand des Alpes-Maritimes a été conçu par l’agence EKO Events, installée à Paris et Bordeaux. « On fait des événements éco-conçus depuis 2007, on est certifié ISO 20121 (norme internationale pour promouvoir une consommation responsable) depuis 2015. On utilise de l’OSB (panneaux de lamelles orientées), des matériaux de bois brut  », explique Lise Dauchel, cheffe de projets pour l’agence. « On essaie d’être le plus responsable possible, jusqu’à la revalorisation. Tout ce qui est matériau est récupéré par des associations pour essayer d’avoir le moins de déchets possibles et le moins d’impact sur notre environnement  ». Le plancher et les cloisons seront ainsi confiés après le salon à une start-up afin d’être réutilisés. Avec son stand éco-conçu, le Département a souhaité proposer aux visiteurs « une balade sensorielle ». « Quand on arrive sur le stand, on passe d’abord par les herbes aromatiques. Ensuite, on a les collines niçoises avec les vignes. Puis on arrive au moyen pays avec les roses, de petites fleurs, du jasmin. On a une vue sur Grasse et derrière Antibes. Ensuite, il y a le haut pays avec la lavande, les épicéas, les sapins. Et ensuite une balade sur le littoral avec le mimosa  ».

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