Vos infos de ce lundi 28 février

L’ONU se réunit en urgence

Une session « extraordinaire » d’urgence de l’ONU réunira ce matin ses 193 membres. C’est une procédure rare, utilisée une dizaine de fois seulement en cinquante ans. Une résolution doit être votée à son issue pour condamner « l’agression armée non provoquée de la Russie contre l’Ukraine ». Le texte proposé réclame le retrait immédiat des troupes russes et l’arrêt des combats. Alors que la plupart des pays sont sur cette ligne, Moscou pourra sans doute compter sur le soutien de ses amis traditionnels, les grandes démocraties que sont la Chine et la Syrie.

Russie : l’escalade continue

Vladimir Poutine a annoncé hier avoir mis en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe. Il poursuit sa fuite en avant en brandissant la menace nucléaire alors que l’invasion de l’Ukraine par ses troupes se poursuit. La France, comme d’autres pays européens, a fermé son espace aérien aux avions russes et les Occidentaux continuent à couper le robinet financier à Moscou en excluant ses banques du réseau Swift utilisé pour les échanges internationaux.

Une proposition de gascon

En proposant à Volodymyr Zelensky de venir négocier au Bélarus, d’où ses troupes sont parties pour envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine prend ouvertement le dirigeant de Kiev pour une quiche. « Varsovie, Bratislava, Budapest, Istanbul, Bakou. Nous les avons toutes proposées. Et n’importe quelle autre ville nous conviendrait  » annonce de son côté le président ukrainien. A vrai dire, les chances de pourparlers sont très minces...

Fillon et la Russie

« Depuis dix ans, je mets en garde contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l’expansion de l’Otan. Cette attitude conduit aujourd’hui à une confrontation dangereuse qui aurait pu être évitée  ». Cette analyse aurait eu davantage de poids si elle n’avait été celle de l’ancien Premier ministre François Fillon. On sait en effet ses intérêts personnels : il a fait partie du conseil d’administration d’un géant de la pétrochimie russe, une entreprise dirigée par un milliardaire proche de Poutine, avant de démissionner la semaine dernière après avoir été mis sous pression par la classe politique…

Comment accueillir les réfugiés ukrainiens 

 ?Les ministres de l’Intérieur des 27 sont réunis hier en urgence à Bruxelles pour organiser l’accueil des Ukrainiens fuyant l’offensive russe et pour leur accorder une protection temporaire automatique. Ce régime d’accueil massif de personnes déplacées, qui date de la guerre de l’ex-Yougoslavie, n’a encore jamais été mis en pratique. Les pays de l’UE seront vraisemblablement appelés à accueillir leur « quota » de réfugiés. Selon les autorités polonaises, plus de 150 000 personnes auraient déjà passé la frontière tandis que le HCR estime à 370 000 le nombre de personnes ayant déjà quitté le pays pour fuir le guerre.

Comment vous appelez-vous ?

Le Parlement a définitivement adopté vendredi une proposition de loi permettant de changer, une fois dans sa vie, le nom reçu à la naissance par celui de l’autre parent. Il sera également possible d’ajouter au patronyme celui de l’autre parent. Le texte, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, prévoit des démarches administratives « allégées ». De la même façon, il sera possible d’effacer le nom d’un parent violent, incestueux ou autre.