Vos infos de ce vendredi

Vos infos de ce vendredi 24 mars

Manifs : des incidents sérieux hier

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger eut beau appeler «  au respect des biens et des personnes, à la non-violence », la 9e journée de manifestation contre la réforme des retraites a été marquée hier par de nombreux incidents dans la capitale avec du mobilier urbain détruit (kiosque à journaux, poubelles) et des magasins pillés. Le cortège syndical s’est déroulé dans le calme mais 1 500 black blocks venus pour en découdre ont provoqué des heurts dans le secteur de la place de l’Opéra. La mobilisation a été forte en France avec de nombreux cortèges. Gérald Darmanin a fait état de 172 interpellations et de 149 blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

Nouvelle journée de protestation mardi

La forte mobilisation d’hier, dont celle des jeunes qui pour la première fois se sont associés en nombre aux manifestations dans le pays, a incité les centrales syndicales à maintenir le pression sur le gouvernement en organisant une nouvelle journée de mobilisation mardi 28 mars. Elles espèrent aussi que la réforme sera retoquée par le Conseil constitutionnel et elles ont prévu d’envoyer un recueil de doléances commun dans les prochains jours. Par ailleurs, elles estiment être le dernier rempart pour canaliser la colère et éviter la violence de la rue.

Le royal séant menacé à Versailles

« Oh my good !  ». Le nouveau roi d’Angleterre est attendu en France à partir de dimanche pour sa première visite officielle mais l’on se demande encore où il pourra poser son royal séant à l’occasion du banquet qui lui sera offert à Versailles. En effet, le personnel du Mobilier national refuse de participer à cette petite sauterie et s’est déclaré en grève pour protester, non contre la venue de Charles III, mais contre la réforme des retraites. On espère quand même que la République ne devra pas faire appel à des meubles suédois en kit pour que son auguste visiteur puisse s’asseoir sous les lambris...

Bojo, l’arracheur de dent…

Ce sont les dernières fausses notes des fêtes organisée au 10 Downing Street par Boris Johnson alors que le Royaume Uni était claquemuré à domicile (et privé de pub, impensable !) pour cause de Covid. L’ex Prime Minister a tenté de convaincre la commission d’enquête de sa bonne foi, mais plusieurs de ses interventions devant la chambre des communes lui sont revenues à la figure lorsqu’il jurait la main sur le cœur que «  toutes les règles » avaient été suivies « à tout moment ». Il a montré la même sincérité que lorsqu’il déployait des arguments pro-Brexit pour inciter ses concitoyens à voter la sortie de l’UE. A qui Bojo réussira-t-il à faire croire qu’il a « menti mais pas intentionnellement ? ».

Le droit élastique de Darmanin

Que Gérard Darmanin retourne à ses études de droit : contrairement à ce qu’il a déclaré, participer à une manifestation non-déclarée ne constitue pas un « délit » qui justifierait une « interpellation ». En France, le droit de manifester est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui garantit que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». En revanche, les organisateurs d’une manifestation non déclarée encourent six mois de prison et 7 500 euros d’amende selon l’article 431-9 du code pénal. Mais les participants sont libres… de participer, il fallait que ce soit dit.

Visuel de Une : Le Roi d’Angleterre réserve son premier déplacement officiel à la France, ce qui n’est pas sans poser problèmes en période de grève (illustration)DR

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