Vous reprendrez bien (...)

Vous reprendrez bien une tasse de thé ?

Après la réélection d’Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a clos son message de félicitations par une formule à la fois étrange et inquiétante en souhaitant une "bonne santé" au président français. à 44 ans, on espère que tout va bien pour lui de ce côté, merci. Mais on serait Macron que l’on se méfierait quand même à chaque tasse de thé, des fois qu’elle serait aromatisée au polonium, cela s’est déjà vu...

Valérie Pécresse s’est quelque peu emmêlée les pinceaux en votant dimanche : ayant oublié son sac à main la veille après un dîner chez des amis, elle a ensuite zappé le passage obligatoire dans l’isoloir avant d’être rappelée à l’ordre par un assesseur. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… Vous imaginez que, présidente de la République (science fiction), elle ait oublié les clés du code nucléaire quelque part après une bonne soirée ?

L’entourage du président fait circuler le bruit qu’une femme pourrait être nommée à Matignon après les législatives. C’est assez malin, parce que cela fait toujours plaisir, mais vous aurez noté au passage l’usage du conditionnel, qui n’engage à rien. Du coup, dans le secret de leur for intérieur, celles qui se sont rendues indispensables à la République se mettent à rêver. Il se dit que
Ségolène Royal et Rachida Dati seraient dans les starting-blocks. Comme à chaque fois.

Sachant qu’ils vont (sans doute) changer de ministre d’ici peu, les grands commis de l’État s’échinent à exécuter les affaires courantes en se gardant surtout de ne rien entreprendre d’audacieux d’ici les législatives. Au-
dessous d’eux, la piétaille des fonctionnaires va continuer à fonctionner pour la bonne marche de l’État, tandis qu’au-dessus d’eux, des ministres prient le ciel de ne pas devoir faire leurs cartons. Même s’ils savent qu’il n’y aura pas de la place pour tout le monde puisque, horreur absolue, on annonce comme à chaque fois un "gouvernement resserré", gage paraît-il de concentration et d’efficacité par temps
difficiles...

Avant de retrouver sa bonne ville de Prades dans les Pyrénées-Orientales et d’être remercié pour ses bons et loyaux services, Jean Castex doit encore affronter cet entre-deux compris entre la présidentielle et les législatives. Que son camp prenne une déculottée, et il sera responsable de cet échec. Que les Marcheurs continuent à mettre un pied devant l’autre, et il sera vite oublié, le mérite en revenant forcément à son patron.

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