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Webinaire UPE-06 et Telecom Valley : comment garder le cap vers une reprise économique dynamique et durable ?

Frédéric Bossard, président de Telecom Valley et président de l’Agence Wacan, Claire Peradotto, vice-présidente de l’UPE-06 et chef d’entreprise de l’Agence Peradotto Publicité et Philippe Guignard directeur des entreprises au Crédit Agricole ont animé un webinaire afin de faire un point d’étape, un mois après la fin du confinement. Ils ont partagé leurs conseils pour réussir à garder le cap vers une reprise économique dynamique et durable.

Un lien social primordial

Pour gérer la reprise d’activité, les trois intervenants se sont accordés sur plusieurs idées, dont la première est la création de lien social, au sein des entreprises et entre elles. « Ce dont on a besoin pour se remettre, c’est de souplesse et de flexibilité de la part des entreprises » indique Claire Peradotto. Éviter de licencier les employés, tenter de créer du lien avec les entreprises voisines qui pourraient devenir des partenaires, être à l’écoute les uns des autres, partager idées et conseils pour faire face aux difficultés, etc. Tout simplement : s’entraider. Des exemples concrets partagés par le président de Telecom Valley, Frédéric Bossard : « je pense qu’on peut faire évoluer les choses, mais c’est maintenant qu’on doit le faire. On a déjà commencé à le faire, il ne faut pas que le monde d’avant nous rattrape. […] Repartir comme avant va être impossible, car certains n’ont pas encore repris, et cette reprise ne se fera pas au même rythme pour tous. La seule chose à faire, c’est se prendre la main pour avancer ensemble. »

Philippe Guignard directeur des entreprises au Crédit Agricole (Capture d’écran DR)

Accompagner et avancer avec les responsables d’entreprise en difficulté, c’est justement le rôle de Philippe Guignard, directeur des entreprises au Crédit Agricole : « Au début notre rôle était d’être disponible pour eux et de répondre le plus vite à leurs demandes. Aujourd’hui, nous devenons des accompagnateurs, pour les aider à y voir plus clair, et aider ceux qui sont dans le flou, à faire les bons choix pour l’avenir. »

Se tourner vers le made in France et les entreprises locales

Pour les deux chefs d’entreprises, il faut revoir ses priorités pour redévelopper son économie. Les sociétés du territoire ont les capacités et le savoir-faire pour créer de beaux produits, pour fournir des matériaux de qualité ou des services adéquats : « nos entreprises locales savent faire tout ça, il faut arrêter de se tourner vers l’autre bout de la France ou vers l’autre bout de l’Europe. Si l’on veut repartir, il faut à tout prix relancer l’économie azuréenne  » explique Frédéric Bossard. «  Consommer et se fournir localement, permet un approvisionnent en continu, une consommation quotidienne et une création de ressources à proximité, poursuit Claire Peradotto, ce n’est pas seulement grâce aux ménages, mais aussi par l’entreprise que l’on s’en sortira. Il faut qu’elles investissent ou réinvestissent autour d’elles. »

Soutenir les commerces locaux est d’autant plus important, étant donné que ce sont eux qui souffrent le plus de cette situation « parmi tous les chefs d’entreprise qui nous ont fait des demandes de prêts, la grande majorité d’entre eux sont de très petites entreprises, de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires et moins. Ce sont notamment des restaurateurs ou des commerçants de proximité. Il est primordial d’aider ces commerces locaux sinon ils ne s’en sortiront pas  » témoigne Philippe Guignard.

Repenser et reconstruire son économie

C’est peut-être l’action la plus difficile à mener. Mais quitte à reconstruire son économie, autant profiter de la situation pour la repenser totalement : « il faut se lancer dans une économie plus écologique, plus durable, plus numérique, une économie circulaire. On doit penser à l’avenir, à la planète et à nos enfants. Nos entreprises, peuvent participer à ce changement mais c’est maintenant qu’il faut le faire » développe la responsable de l’agence de publicité. Beaucoup de sociétés ont effectivement dû se réinventer pendant le confinement et il faut continuer sur cette lancée. Mais cela risque de prendre du temps avant de pouvoir mettre en place de telles actions. « Je pense que ces temps-ci, les sociétés sont plus concentrées sur la reprise d’activité et la gestion des salariés. Elles ne savent pas encore comment vont évoluer les choses. D’après moi, il faut attendre trois ou quatre mois d’activité pour pouvoir faire une tendance, poser le sujet et savoir que faire pour la suite, mais pour l’instant, c’est encore trop tôt » conclut Philippe Guignard.

Visuel de Une : Claire Peradotto et Frédéric Bossard (capture d’écran du webinaire)

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