La dernière vente d’art impressionniste et moderne ADER totalise 1,4 millions d’euros

En France, le monde des enchères se porte bien. Pour preuve, un indice de marché élevé et des résultats de ventes plus que satisfaisants : « Les acheteurs ont démontré leur mobilisation et le baromètre du marché de l’art est très positif avec une moyenne de 90% des lots vendus et de 152% des estimations basses dépassées, soit un indice de confiance de 120  », expliquent Mes David Nordmann et Xavier Dominique, commissaires-priseurs chez ADER.

422 400 euros pour « Voiliers dans le port de Deauville » de Raoul Dufy

Pendant la première semaine du reconfinement, ADER a organisé trois ventes publiques à distance qui ont permis de récolter 2,2 millions d’euros en tout. Le record revient pourtant à cette vente du 6 novembre durant laquelle une oeuvre de Raoul Dufy (1877-1953) a été adjugée à 422 400 euros.

Cette oeuvre, compte parmi les plus importantes adjudications de ces dernières ventes. « Convoitée par 15 enchérisseurs au téléphone, cette huile sur toile réalise une vraie performance internationale en terme de prix. Elle a finalement été remportée par un acheteur étranger  », détaillent les commissaires-priseurs.

32 000 euros pour « Café des chauffeurs » de Anthony Angarola

ADJUGÉ 25.600 euros frais compris
Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875)
Fraicheurs matinales, 1871
Huile sur le fond du couvercle d’une petite boîte.
Signée en bas à droite.
8 x 15 cm
Provenance :
Jean-Jules Pinardon. Par descendance. DR ADER

Si le tableau « Voiliers dans le port de Deauville » de Raoul Dufy s’est vendu à prix d’or, d’autres oeuvres ont également été vendues à de très beaux prix. C’est notamment le cas de la toile « Café des chauffeurs », peinte par l’artiste américain des années 1920 Anthony Angarola qui a été adjugée 32 000 euros. Artiste majeur de l’art américain, rare sur le marché, Anthony Angarola (1893-1929) était mis à l’honneur à travers 4 de ses peintures qui ont totalisé 117 760 euros frais compris. Ces œuvres achetées par le marché américain ont été réalisées dans les années 1920, «  à l’époque où l’artiste forge son propre style, dont la force des couleurs et les formes angulaires sont les caractéristiques », détaillent les commissaires- priseurs.

25 600 euros pour une huile de Corot

Cette petite huile, réalisée par Corot (1796-1875), est un décor réalisé pour la boîte à repas de l’ami du peintre Alfred Robaut : « Celui-ci faisait usage quotidien pour contenir quelques ingrédients destinés à son repas d’une boîte que Corot trouvait laide. "Changez-moi cette boîte là et vous en aurez une à ma façon". On commanda l’objet au menuisier et Corot s’empressa de décorer l’intérieur du couvercle. Depuis qu’elle a été peinte par le maître, la petite boîte n’a jamais quitté la table de celui à qui il l’a offerte », est-il inscrit au dos du cadre du tableau. Estimée 6 000 à 8 000 euros, l’huile a quadruplé son estimation basse