Chambre Régionale des (...)

Chambre Régionale des Comptes : la ville de Cannes poursuit son désendettement

"La situation financière de la ville de Cannes est satisfaisante" écrit la Chambre régionale des Comptes dans son rapport de synthèse publié le 13 février. Le contrôle exercé par la juridiction concerne la période débutant en 2010, alors que Bernard Brochant était maire de la cité du cinéma, et s’est poursuivi sur le mandat de David Lisnard.

Une dette maîtrisée

"La commune dégage une épargne brute importante, qui lui permet de financer le remboursement de sa dette et une partie de ses investissements. Cette situation devrait lui permettre d’absorber la poursuite de la baisse des dotations de l’État amorcée en 2014 et les incertitudes liées à l’évolution des produits des jeux de casino" commentent les juges. "Après s’être fortement endettée dans les années 2000 (l’encours de sa dette ayant atteint un pic de 315 M€ fin 2008), la commune a entamé en 2009 une phase de décrue de son stock de dettes".
David Lisnard s’est donné pour objectif de réduire le montant de la dette à moins de 200 M€ en 2020. "Les projections réalisées sur la période 2016-2020 montrent que cet objectif est atteignable, sous réserve que la commune poursuive la politique de réduction de ses dépenses de fonctionnement et de maîtrise de sa masse salariale dans laquelle elle est déjà engagée".

Des améliorations à apporter

Parmi les points d’amélioration à apporter, la Chambre a noté "un certain nombre d’irrégularités en matière de temps de travail" pour des personnels municipaux, invitant la collectivité à mettre en œuvre "un contrôle automatisé du temps de travail des agents ainsi que l’exigent les textes". Elle demande en particulier de mettre fin "au congé libérable d’un mois" avant la retraite et aux jours de "présentéisme" accordés aux agents "qui reposent certes sur des traditions anciennes" mais qui sont "dépourvus de bases légales".

Palais des Festivals

Concernant la société d’économie mixte pour les événements cannois (Semec), qui est chargée de la gestion du Palais des congrès et des festivals, la chambre a reconnu l’apport de cette structure à l’économie cannoise, tout en notant que "des voies d’amélioration de la gestion de cet équipement sont toutefois possibles. La commune devrait notamment sécuriser la procédure de détermination des tarifs accordés à certains clients, dont les conditions d’attribution ne respectent pas les modalités prévues par les textes et la jurisprudence".
La chambre a également examiné le dernier grand chantier de rénovation du Palais des congrès et des festivals, portant notamment sur la rénovation des auditoriums du Palais, notant "qu’un premier projet a dû être abandonné dans le souci d’éviter une dérive importante de ses coûts. La commune a été amenée à revoir le dimensionnement de l’opération au travers d’un marché de conception-réalisation".

Les réponses de David Lisnard

En réponse aux observations de la Chambre régionale des Comptes PACA, David Lisnard fait remarquer que les flux financiers croisés entre la SEMEC et la ville de Cannes se sont faits ces dernières années "toujours au profit des finances communales, c’est-à-dire des contribuables locaux".
Le maire de Cannes a souligné les diminutions importantes des participations financières de la commune dans la SEMEC, grâce à une "gestion rigoureuse" et à l’augmentation du chiffre d’affaires de cette société d’économie mixte.

Photo de Une : La CRC Paca s’est intéressée à la gestion de la SEMEC et du Palais des Festivals. DR

deconnecte