Incivilités : les villes

Incivilités : les villes se mobilisent !

Nice et Cannes, mais aussi toutes les villes et villages, font face à un laisser-aller qui coûte cher aux collectivités. Un argent qui serait mieux employé ailleurs...

La lutte pour la propreté urbaine est un combat de tous les instants. Les services municipaux des petites communes comme ceux des grandes villes font la chasse aux dépôts sauvages d’ordures ménagères, aux encombrants abandonnés sur la voie publique, aux déjections canines et à divers autres "fléaux" qui pourrissent la vie des habitants. Alors qu’un peu de bon sens et de civisme amélioreraient le cadre de vie de tous...

À Nice comme à Cannes, des campagnes d’affichages sont en cours pour sensibiliser les autochtones et les vacanciers alors que la saison bat son plein, qu’il fait chaud et que le moindre objet jeté en dehors des poubelles va très vite se transformer en une "bombe" malodorante et inesthétique, voire dangereuse pour l’environnement.

Les habitants ambassadeurs


Dans la cité des Festivals, où le maire David Lisnard a fait du cadre de vie et de la lutte contre l’incivisme ses priorités, la nouvelle campagne de sensibilisation met sous les projecteurs des habitants "qui montrent l’exemple en ayant les bons gestes sur la voie publique et apportent ainsi leur contribution à ce combat". Sur les affiches, on voit des gens "ordinaires" se débarrasser de leurs détritus "au bon endroit" : Julien jette sa bouteille en plastique dans le bac bleu, Dominique son sac de déchets ménagers, Romain le petit souvenir de son chien, Sophie son mégot de cigarette etc.
Des photos prises en situation, qui précisent que la Ville met à disposition sur la voie publique - entre autres équipements - 28 poubelles à compactage solaire, en priorité sur les axes récemment refaits (BoccaCabana, Boulevard de la République, quartier du Suquet, Plage Zamenhof, etc.). Ces visuels sont affichés sur le réseau Decaux et les panneaux électroniques, les écrans des abribus et repris sur le site internet, les réseaux sociaux et la newsletter de la mairie. Il n’y a donc plus d’excuses... et les entorses coûtent cher si un agent municipal vous surprend à balancer une cochonnerie dans la rue : 74 000 PV dressés depuis 2014, sans compter le stationnement. Ces citoyens cannois exemplaires prennent le relais des agents municipaux qui montraient déjà l’exemple l’an passé.

Nice s’appuie sur les associations

À Nice aussi le public est sensibilisé. Des panneaux lumineux "Stop incivilités" viennent rappeler que si l’on aime la ville on doit la respecter, et que les amendes peuvent être salées en cas de dérapage (jusqu’à 450€)...
La mairie a renforcé les nettoyages d’initiative citoyenne avec le concours de 35 associations (La Semeuse, Everyday Earth etc.) qui ont mobilisé deux mille personnes. Ces actions vont être multipliées par des partenariats avec toutes les associations volontaires pour les rendre plus fréquentes tandis que l’application smartphone "Allo Mairie" permet de s’informer, de signaler et contacter les services de la ville pour toutes sortes d’incivilités ou de désordre.
La capitale de la Côte d’Azur a fait ses comptes : les réparations des diverses incivilités lui coûtent 6 millions d’euros par an. Un argent qui serait tellement plus utile ailleurs si chacun faisait un tout petit effort...

Quelques chiffres

- 17 euros par an et par habitant le coût des incivilités.
- 4 000 corbeilles installées dans les rues.
- 10 000 tonnes de déchets ramassées par an.
- 14 000 tags et affiches sauvages supprimés sur les murs et bâtiments en 2018.
- 1 500 propriétaires de chiens rappelés à l’ordre l’an passé.
- 3 600 interventions de la brigade de lutte contre les atteintes au cadre de vie.
(Source : Métropole Nice Côte d’Azur)

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