Retraites : les professio

Retraites : les professions libérales connaissent la chanson

Dans ce dossier bien ficelé, notre attention a été retenue par un tableau qui concerne des professions libérales n’appartenant pas (encore) au régime général. Et qui, jusqu’à présent, ont réussi à gérer leurs fonds en bons pères de famille pour verser des pensions honnêtes à leurs cotisants.

Une super cagnotte

Ainsi les avocats sont-ils en France 67 000 à alimenter les caisses de la CNBF pour 17 000 pensionnés. Un ratio favorable, qui permet d’attribuer une
retraite moyenne mensuelle de 3 100 euros net. Les réserves des robes noires s’élèvent à 2 milliards, de quoi tenir cinq ans.
Les notaires sont 10 000 cotisants à la CPRN, pour 8 500 retraités, soit une pension moyenne de 3 300 euros net mensuelle. Ils ont accumulé un trésor de guerre de 1,4 milliard, soit une réserve de onze années.
Les experts-comptables ont eux un ratio moins favorable : 20 200 cotisants à la CAVEC, pour 12 000 pensionnés, soit une retraite moyenne de 1 750 euros net. Ils ont huit années de réserve sur leurs comptes.
Quant on additionne les chiffres de la dizaine de professions
libérales listée par nos confrères du magazine économique, on constate que leur cagnotte globale s’élève à 20 milliards.
Une somme capitalisée avec sagesse, qui peut effectivement laisser les partenaires sociaux et le gouvernement rêveurs alors que les comptes du régime général sont plutôt tendus, pour employer un euphémisme...
Même les médecins, qui sont de loin les plus nombreux avec 90 000 retraités, réussissent à bien se soigner avec 2 600 euros net par mois et une réserve de six milliards, soit six ans de traitement.

Quand il est encore temps...

Voilà pourquoi ces professions, qui contribuent déjà au pot commun et aux régimes spéciaux dont celui de la SNCF, ne veulent pas de la réforme des retraites telle que voulue par le gouvernement.
Avocats, toubibs, pilotes de ligne, infirmières... Ils ont été nombreux à se (re)donner rendez-vous sur le pavé parisien pour une nouvelle vague de manifestations, espérant obtenir quelques adoucissements.
Comme disait Boris Vian dans une ritournelle : "ce qui prouve qu’en protestant, quand il est encore temps, on peut finir, par obtenir, des ménagements !" Allez, en France, il paraît que tout finit par des chansons...

Visuel de Une (DR)

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