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Voici pourquoi mon banquier est « stressé »

Le monde bancaire aime bien jouer à se faire peur et les épargnants ne sauraient lui reprocher. Un « test de résistance », programmé l’an dernier, a été repoussé à cette fin janvier en raison de la crise sanitaire. Les établissements financiers n’ont cependant rien perdu pour attendre : l’examen a été paraît-il « très sévère ».

Echaudées par la crise des subprimes qui faillit envoyer au crash tout le système bancaire mondial dans les années 2008 – 2010 (avec quand même quelques faillites retentissantes à la clé), les autorités financières européennes ont donc mis à l’épreuve les banques travaillant sur le vieux continent. Elles ont imaginé un scénario de crise majeure pour vérifier leur robustesse et voir si elles sont en mesure de faire face dans une économie ralentie.

A la suite de la crise précédente, des mesures de précaution avaient été prises, notamment par l’augmentation et la sécurisation des provisions détenues par les banques. Un préalable indispensable pour garder la confiance des épargnants et des investisseurs, qui font tourner la machine. Mais ce n’est évidemment pas suffisant car l’épidémie a mis à mal le tissu économique, fait gonfler la dette des entreprises, et mis sous pression les banques chargées de soutenir l’activité par diverses mesures comme les PGE en France.

Alors que des plans de soutien massifs ont été déployés chez les 27, Bruxelles veut donc s’assurer que les banques ne feront pas défaut, quelques fissures étant apparues ces derniers temps dans des établissements fragiles. D’où ce « stress test », qui a mis en scène une crise sanitaire prolongée (ce qu’à Dieu ne plaise !) et des taux toujours très bas. Une cinquantaine de banques ont planché. Elles attendent maintenant le résultat de cet examen.

Visuel de Une : illustration DR

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