Impasse

Bon, il y a eu pire : aux élections cantonales de mars 1992, la gauche ne conservait que... 23 départements. Une déroute historique qui condamnait le Président Mitterrand à limoger son Premier Ministre, Edith Cresson.
Vingt-trois ans plus tard, François Hollande ne renverra personne après lé débâcle des départementales tout simplement parce qu’il n’a pas le choix.
Changer de Premier Ministre ? Le Chef de l’Etat n’a pas d’autres cartes en main pour Matignon et Manuel Valls incarne une ligne social-libérale dont il attend désormais les résultats.
Ouvrir les portes du gouvernement à la gauche du PS ? Tous ces gens qui réclament une autre politique n’ont pas fait mieux que leurs petits camarades dans les urnes et on peine à trouver un frondeur qui soit parvenu à sauver les meubles quelque part...
Rassembler toute la gauche ? Cela ne suffira évidemment pas. L’union, qui a pu péniblement se réaliser ici ou là grâce à des microclimats locaux, n’a pas résisté à la vague bleue.
Bref, Hollande est dans une impasse. Il faut donc faire comme si rien ne s’était passé hier...