L'autre France

L’autre France

Toute la semaine, états-majors, experts et politologues ont retourné les chiffres du premier tour des départementales dans tous les sens. La principale question : quel est le premier parti de France ? Le FN selon les chiffres officiels -et contestés- du Ministère de l’Intérieur ? Ou la droite si on fait l’addition de l’UMP, de l’UDI et de toute la myriade des Divers Droite ?
Au fond, tout cela n’a pas grande importance si les mots ont un sens. Le premier parti de France n’a ni chefs ni élus ni militants. Le premier parti de France n’a pas de visage.
Car il appartient à tous ces Français qui ne sont pas allés voter dimanche dernier. Soit un électeur sur deux. Certes, la participation a enregistré un léger rebond mais l’abstention se situe structurellement à un niveau très élevé dans notre pays.
Une abstention dont les motivations diffèrent selon les électeurs : indifférence, défiance ou rejet. Tous partagent peu ou prou l’idée selon laquelle la politique n’arrive pas ou plus à régler leurs problèmes. Voilà tout.
Pas sûr que le vote obligatoire soit la bonne solution pour convaincre les abstentionnistes de revenir aux urnes. Non, il ne demande à la droite comme à la gauche qu’une seule chose : des résultats.

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