Le jeu de la vérité

Le jeu de la vérité

Patience, encore quelques jours !

Une fois terminé le tour de piste de quelques candidats de droite en mal de notoriété et en panne d’idées pertinentes, les affaires sérieuses devraient enfin démarrer. Le 9 septembre, ils ne seront plus treize mais quatre, cinq ou peut-être six, s’ils disposent des précieux parrainages, à concourir à la primaire de la droite et du centre. Ce sera alors le début d’une confrontation que l’on espère sérieuse et de haut niveau, permettant de distinguer ce qui oppose réellement sur le fond les prétendants à la candidature suprême. Car la primaire devrait avoir cela de bon, elle obligera chacun à se soumettre au jeu de la vérité, en matière d’économie et d’éducation, sur l’emploi ou sur les questions identitaires si présentes dans la sphère publique depuis quelques mois. Sans faux-semblant, tous devront dire comment, avec qui, et avec quels moyens, ils conduiront les destinées de la France en cas de victoire. Voilà le véritable enjeu des débats à venir. Et pas grand-chose d’autre. Les postures, les petites phrases assassines, les envolées lyriques, les élucubrations sur le retour de Sarkozy ou sur l’âge du capitaine n’ont aucun sens. Tout cela amuse la galerie chez les uns et fait hurler de colère chez les autres mais ça ne fait pas avancer les sujets d’avenir, sur lesquels les Français sont en droit d’avoir des réponses précises. Gageons que les électeurs de droite ne se satisfassent pas longtemps de cette comédie politique et qu’ils réclament très vite du concret et du massif. Un conseil tout de même : ne tardez pas trop, la guerre fait déjà rage…

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