Le lycée Masséna inscrit

Le lycée Masséna inscrit aux Monuments Historiques

Sa façade en pierre blanche de la Turbie agrémentée de mosaïques est connue de tous les Niçois : le lycée Masséna vient d’être inscrit au titre des Monuments Historiques par un arrêté du préfet de région en date du 15 mars. Cette inscription intervient suite à la demande présentée en ce sens par le conseil municipal du 29 septembre 2014.
«  Du point de vue de l’histoire et de l’art, le lycée Masséna présente un intérêt suffisant pour rendre désirable sa conservation. En effet, la monumentalité de sa composition et la qualité de son programme décoratif met à contribution l’ensemble des arts appliqués sont tant d’arguments pour sa valorisation  » se réjouit le maire de Nice Christian Estrosi. Une des particularités du bâtiment : sa tour de l’horloge avec cette devise inscrite sur le cadran : Horas ne numerem nisi serenas (je souhaite ne compter que les heures heureuses).
Oeuvre de l’architecte Emile Ebrard, à qui l’on doit aussi l’Opéra de Marseille, décoré par les artistes niçois Louis Martin et Charles-Martin Sauvaigo, le lycée Massena a été construit en 1909 en lieu et place de l’ancien couvent des Augustins (1623) transformé en lycée impérial (1812) puis en Collegio Convitto Nazionale (1848) où les électeurs furent appelés à voter pour le rattachement du comté de Nice à la France en 1860. Il a été lycée de garçons jusqu’en 1963, reçoit aujourd’hui 1650 élèves dont des classes préparatoires aux grandes écoles.
Le lycée Masséna a vu passer de nombreux élèves qui se sont illustrés par la suite. Rien que dans les domaines de la littérature, citons Romain Gary, Jean d’Ormesson, Louis Nucéra, Joseph Kessel, Michel Déon, Daniel Pennac, Didier Van Cauwelaert , Guillaume Appolinaire, le prix Nobel de littérature Jean-Marie Le Clezio. Et parmi ses professeurs passés à la postérité, l’académicien Max Gallo et avant lui Jules Romain.

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