Nice : vifs débats au (...)

Nice : vifs débats au conseil

  • le 13 juin 2016

Si Philippe Pradal a été facilement élu maire de Nice, l’élection de Christian Estrosi au poste de premier adjoint a suscité des commentaires acerbes sur les bancs des oppositions

Sans surprise, Philipe Pradal a été élu maire de Nice ce lundi 13 juin. Parmi les 68 membres du conseil, 56 ont voté pour le nouveau premier magistrat, deux ont déposé un bulletin blanc, les huit derniers ayant refusé de participer au vote.
Le choix de Christian Estrosi comme premier adjoint a en revanche suscité un vif débat au sein du conseil. Au nom des cumuls des mandats, puisque l’ancien maire demeure président de la Métropole et de la région Paca.
Patrick Allemand (PS), qui a refusé de participer au vote, voit dans l’élection de Philippe Pradal un « faux départ » de Christian Estrosi : « il savait qu’il devait démissionner. Seulement, lui et monsieur le maire ont mis à profit les délais offerts par les recours électoraux pour construire un scénario que même le plus tordu des parlementaires ne pouvait imaginer ». L’élu socialiste n’a pas hésité à faire la comparaison avec la situation de Poutine et de Dmitri Medvedev…
Du côté du Front National, même avis. Marc-André Domergue considère que cette élection « n’en est pas une. Elle ne reflète pas l’avis des Niçois et des Niçoises ». Una analyse partagée dans les grandes lignes par le président du groupe Mon parti c’est Nice, Olivier Bettati.
En fin de séance, Christian Estrosi a répondu aux groupes d’opposition en rappelant une nouvelle fois qu’il ne se voyait pas quitter sa terre de Nice. « J’ai dit aux Niçois que je souhaitais garder la présidence de la Métropole de Nice et ils ont dit oui. Ils souhaitent que la région soit à l’image de notre ville. Je compte agir tout en restant fidèle à mon engagement auprès de la population ».

Rowana Chaar

Passage d’écharpe et accolade entre Philippe Pradal et Christian Estrosi. (Photo : RC)

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