Suppression des douaniers

Suppression des douaniers - Aéroport de Saint-Tropez La Mole : la double peine !

Réaction du Président du CRT Côte d’Azur David Lisnard à l’annonce de la suppression des douaniers à l’aéroport de Saint-Tropez La Mole.

« Alors que le secteur touristique de la Côte d’Azur tente de se relever avec abnégation de l’impact de l’attentat de Nice, l’annonce de la suppression des douaniers à l’aéroport de Saint-Tropez La Mole risque de porter un coup d’arrêt aux efforts de relance collectifs engagés dès le 12 Août par la destination Côte d’Azur (plan d’actions financé notamment par le Département des Alpes-Maritimes, la Région PACA et la CCI Nice Côte d’Azur).
En effet, d’une part, plus d’un touriste sur deux accueilli sur la Côte d’Azur est étranger, ce qui fait de notre territoire la destination française la plus internationale avec Paris.
Les visiteurs originaires des pays hors Schengen pèsent pour 46% de la clientèle étrangère et pour 24% de la clientèle totale (le Royaume-Uni est ainsi le second marché étranger derrière l’Italie avec près d’un million de séjours).
Ces clients hors Schengen sont de plus en plus dépensiers et donc contributeurs à l’emploi local et à l’activité des entreprises de la filière touristique.
Du fait de l’absence, aujourd’hui encore, en 2016 du TGV, la dépendance du tourisme au transport aérien y est beaucoup plus élevée qu’ailleurs : 26% des touristes viennent par avion et cette proportion atteint 42% pour les clientèles hors Schengen, qui sont déjà les plus impactées par la chute de la fréquentation actuelle (Russes, Chinois, Américains, etc).

D’autre part, pour l’aviation d’affaires, le pôle aérien Cannes, Nice, Saint-Tropez est au deuxième rang en Europe, démontrant s’il en était besoin l’importance de l’aviation privée et d’affaires pour la destination Côte d’Azur.
Par conséquent, cette décision du gouvernement, contradictoire avec ses annonces en faveur d’une relance de la destination France, irait gravement à l’encontre des efforts de relance des professionnels azuréens, et renforcerait l’aspect enclavé et "péninsulaire" de la Côte d’Azur en termes d’accessibilité internationale. Le gouvernement doit y renoncer, dans l’intérêt du service public et de l’activité économique, donc de l’emploi, de la Côte d’Azur. »

David Lisnard
Président du CRT Côte d’Azur.

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