My innovation is : La recherche régionale a trouvé ses deux super-héros de l’innovation 2017 !

« Forte du succès de l’édition 2016 de My Innovation Is à Marseille, la SATT Sud-Est a voulu accroître sa dynamique de développement en organisant l’évènement cette fois-ci au Grand Théâtre du Château de Valrose de Université Côte d’Azur ; je remercie Monsieur GAMBAUDO, son Président, pour son hospitalité. La volonté de la SATT Sud-Est est de mettre en avant les innovations issues des laboratoires des Régions PACA et Corse. Faire rayonner la recherche régionale et la confronter à l’écosystème local permet de démontrer que les Régions PACA et Corse constituent des berceaux de la recherche et de l’innovation » conclut Laurent BALY, Président de la SATT Sud-Est.

« L’innovation à Université Côte d’Azur occupe une place toute particulière et le concept de « My innovation is » nous a tout de suite séduits. C’est pour cette raison que nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme cette seconde édition du concours et participé à cet événement au cours duquel nos deux candidats ont fièrement représenté Université Côte d’Azur  » déclare Jean-Marc GAMBAUDO, Président de la Communauté d’Université et d’Etablissement « Université Côte d’Azur ».

Projet de Vito CIULLO, un drone pour limiter la propagation des incendies végétaux

Vito CIULLO est Doctorant à l’Université de Corse. Ses travaux de recherche, qui ont remporté l’un des deux prix cette année, sont dédiés au développement d’un drone muni d’un dispositif de vision pour mesurer les feux de végétation. Ainsi, son innovation est capable d’estimer des informations sur un feu pour la lutte anti-incendie.
« Aujourd’hui les pompiers arrivent à prédire l’évolution du feu à partir des positions et hauteurs estimées à vue, et de l’historique des feux de cette zone. Mais ils sont toujours confrontés à différentes problématiques :
 D’une part, il est difficile d’avoir un point de vue adapté à une bonne vision du feu,
 Et surtout, quand il y a un feu, il y a de la fumée. Et celle-ci cache les zones de flammes.
C’est pour ces raisons que l’extinction d’un incendie peut prendre entre 8 heures et 2 semaines. Les pompiers ont besoin d’un système capable de localiser en temps réel le déplacement et la chaleur émise du front de feu et de ses reprises. De cette manière, il serait possible de réduire la durée de la lutte. Mon invention est un nouveau système de vision capable de géolocaliser un feu et de calculer ses caractéristiques géométriques, grâce à des images prises par drone, afin de donner des informations en direct aux pompiers pour lutter contre le feu  », explique Vito CIULLO.

Il travaille actuellement sur un nouveau système de caméras qui permettra l’obtention de résultats avec une meilleure précision. Pour l’instant, le drone est piloté manuellement, il compte développer des travaux afin d’apporter une intelligence artificielle au drone pour qu’il puisse voler de façon autonome pour détecter, suivre et mesurer un feu.

Bio Express de Vito CIULLO
Vito CIULLO est Doctorant à Université de Corse, au sein du Laboratoire Sciences pour l’Environnement (SPE, UMR 6134 CNRS Université de Corse). Vito CIULLO a une certaine expérience dans le domaine de la robotique du fait des emplois qu’il a occupé avant d’arriver à l’Université de Corse : il a travaillé dans le laboratoire de robotique de l’Université de Fribourg, Suisse, ainsi que dans deux sociétés italiennes, la dernière étant spécialisée dans les drones aériens et navals.

Projet de Jean-Manuel RAIMUNDO, un avancement pour la médecine

Jean-Manuel RAIMUNDO est Professeur au sein d’Aix-Marseille Université. Son projet concerne l’élaboration de revêtements intelligents à propriétés antibiotiques, large spectre, modulables et contrôlables pour une utilisation dans le domaine médical et en implantologie de manière à réduire et éradiquer les risques de maladies nosocomiales et infections bactériennes.
« Le développement de la médecine de réanimation ainsi que les chirurgies réparatrices des polytraumatisés, souvent invasives, conduisent les praticiens à utiliser de nombreux matériels implantables qui constituent des portes d’entrées et/ou des sites de colonisation des agents pathogènes et augmentent le risque infectieux. Mon projet se définit comme une nouvelle voie de prévention et de thérapeutique innovante contre les risques biologiques majeurs actuels et émergents. Le projet propose de contrôler à la demande, de manière simultanée et synergique, à la fois les propriétés biocides des structures/matériaux et, d’autre part, les propriétés de nano-structuration de surface pour limiter ou réduire les capacités d’adaptation des bactéries sur ces surfaces et en prolonger le cycle d’utilisation tout en réduisant leurs contaminations.
Les surfaces sont modifiées de façon à avoir une action biocide plus dirigée et plus efficace grâce à une meilleure perméabilité des parois bactériennes. Les antibiotiques ne seront pas libérés dans le milieu biologique (contrairement aux technologies actuelles), limitant leur cytotoxicité et la sélection de souches résistantes. L’activité est, quant à elle, modulée et/ou exaltée par l’application d’un stimulus (surfaces biocides modulables). Les perspectives d’applications sont multiples : défense pour combattre les maladies nosocomiales, infections sanguines, pneumonie, limiter la propagation de maladies pouvant conduire à des épidémies, etc.  », explique le Professeur Jean-Manuel RAIMUNDO.

Bio Express de Jean-Manuel RAIMUNDO
Jean-Manuel RAIMUNDO est Professeur des Universités au Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille (CINaM, UMR 7325 CNRS Aix-Marseille Université) et au Département Matériaux de Polytech’ Marseille. Il a obtenu une maîtrise en biochimie et un DEA de chimie moléculaire et supramoléculaire de l’Université de Rennes et un doctorat à l’Université d’Angers. Par la suite, il a été successivement chercheur postdoctoral à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich, ATER à l’Université d’Angers et chercheur postdoctoral avant d’être nommé Maître de Conférences à l’Université de Nice. Son activité principale est consacrée à l’ingénierie moléculaire de nouveaux chromophores pour le biomédical, l’optoélectronique, l’ingénierie des sciences de surface et les biocapteurs.