Agroalimentaire : les conséquences de la guerre

Le rapport publié par l’UE le 28 juin met l’accent sur l’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce agroalimentaire. En mars 2022, les importations dans l’UE d’huile de tournesol, de maïs et de colza ukrainiens ont chuté respectivement de 10 %, 37 % et 29 % par rapport à la même période de l’année précédente. En ce qui concerne le blé, la quantité importée dans l’UE a diminué de 77 % par rapport à mars 2021.

De même, une baisse significative des exportations ukrainiennes de blé a été enregistrée pour leurs principaux partenaires à l’échelle mondiale : -26 % vers l’Égypte et -55% vers le Yémen ; tandis qu’aucune exportation de blé vers le Liban, la Libye ou le Nigeria n’a été enregistré. De même, les exportations ukrainiennes de maïs ont chuté en mars par rapport au niveau du même mois de 2021.
Dans un contexte mondial marqué par des incertitudes en matière de sécurité alimentaire, l’UE a augmenté ses exportations vers l’Afrique du Nord de 16 % en mars 2022 par rapport à mars 2021.

Les exportations de produits alimentaires de l’UE vers l’Afrique subsaharienne ont également augmenté en mars 2022 par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les produits spécifiques, la valeur des exportations de céréales de l’UE a augmenté de 37 % par rapport à février 2022.

Les agriculteurs ukrainiens se préparent à récolter les blés semés à l’automne dernier, avant le début de la guerre. Il va sans dire que les régions de l’Est et du Sud-Est du pays auront des difficultés à moissonner en raison des destructions et à acheminer leurs productions, les ports de la Mer Noire faisant l’objet d’un blocus par les Russes.