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A l’est de Nice, Les Liserons un peu plus près du renouveau

L’heure des grands travaux aux Liserons n’a pas encore sonné. Mais le quartier a fait un pas de plus vers le renouveau qui l’attend. Le 27 novembre, le conseil métropolitain a voté plusieurs délibérations présentées par Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice et vice-président de la métropole délégué au logement, à la politique de la ville et à la rénovation urbaine, dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU). Elles concernent notamment la requalification des abords de l’église Notre-Dame, de la rue Trachel, des cités de l’Ariane et des Moulins -qui ont déjà fait l’objet de chantiers d’ampleur- mais aussi des Liserons, un ensemble bien plus modeste, situé à l’est de Nice, au nord du quartier Bon Voyage.

Peuplés de 2 000 habitants, qui occupent 600 logements appartenant au bailleur social Côte d’Azur Habitat, les Liserons sont paupérisés et gangrénés par un trafic de drogue, mêlé d’insécurité, qui est vraisemblablement facilité par l’enclavement des différents groupes résidentiels construits à la fin des années 1970. Le projet de redynamisation prévoit d’ailleurs de donner un peu d’air au site, qui a été inscrit au NPRU en tant que secteur d’intérêt régional. Le président de la Métropole, Christian Estrosi, a sollicité le Premier ministre pour que ce classement soit revu. Et que les Liserons fassent partie des 216 quartiers d’intérêt national, ce qui permettrait à Nice Côte d’Azur et ses partenaires de revoir à la hausse leurs ambitions de rénovation urbaine.

Désenclavement et réhabilitation

En attendant d’éventuelles nouvelles marges de manœuvre, c’est le programme initial, d’un montant de 49,3 millions d’euros, qui reste d’actualité. Le temps des premiers travaux se rapproche, puisqu’au regard des délibérations adoptées lors de son dernier conseil, la Métropole va solliciter de l’Etat l’instruction et la mise en enquête préalable du réaménagement du diffuseur autoroutier n°55, qui constitue l’un des projets phares du dossier.
C’est sur ce chantier que repose en grande partie le désenclavement du quartier. Grâce à un recul de 200 m du giratoire d’entrée de l’A8, le bas de la bretelle autoroutière se muera en boulevard urbain augurant un accès direct aux résidences situées sur la colline.
Dans ce secteur "en altitude", un nouvel espace public en belvédère sera créé après l’évacuation de milliers de mètres cubes de roche afin de faciliter la circulation et le retournement des véhicules, notamment ceux des services publics et de secours.
La troisième opération majeure sera localisée dans la partie basse des Liserons, où un bloc de 68 logements sociaux sera démoli tandis qu’une voie de desserte sera tracée.
Le programme prévoit en outre la réhabilitation des 532 logements restants (dont 20 passeront en accession sociale/libre) et des places de stationnement, mais aussi un traitement paysager, l’embellissement de la route de Turin ou encore la création d’un équipement sportif et d’une aire de jeux pour les enfants.

Un NPRU à 350 millions d’euros

Le NPRU porté par la métropole niçoise bénéficie d’une enveloppe globale de 350 millions d’euros. La majeure partie de cette somme est attribuée à l’Ariane (168 millions) et aux Moulins (128,8 millions), deux quartiers "d’intérêt national". Les Liserons, classés seulement en "intérêt régional", ne récupèrent que 49,3 millions. Outre la Métropole et la ville de Nice, les financeurs du NPRU sont la Région Sud-PACA, les bailleurs Côte d’Azur Habitat et ADOMA ainsi que l’Etat à travers l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et ses partenaires.

Photo de Une : Le quartier des Liserons attend le début des travaux qui doivent lui offrir un nouvel avenir. Plus de 49 millions d’euros de fonds publics seront investis prochainement. DR J.P

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