Marenda-Lacan : l'échéanc

Marenda-Lacan : l’échéance de livraison de nouveau reportée

Une place à Antibes, un programme immobilier luxueux vendu par le promoteur BNP Paribas Immobilier avec ses commerces, son cinéma, où il ferait bon vivre, tourne au cauchemar pour nombre d’acquéreurs qui voient l’échéance de la livraison du bien qu’ils ont acquis, sans cesse retardée. C’est en 2018 que certains ont signé leur acte authentique de vente les déclarant heureux propriétaires d’un bien dans un endroit si bien pensé. Mais fin 2021 on leur annonce que leur bien ne sera finalement pas livré, comme ce fut déjà le cas en 2020.

Eux qui croyaient pouvoir enfin passer leur premier Noël dans leur nouveau logement… 2021 ne serait pas la fin de leurs tracas !
D’autres dates prévisionnelles de livraison ont finalement été transmises mais l’angoisse est désormais présente et le manque de confiance s’est installé. Doivent-ils croire en ces nouvelles prévisions et se dire que "cette fois-ci c’est la bonne" ? s’interroge Me Cécile Zakine, avocat au Barreau de Grasse, qui gère cette affaire. Entre perte de confiance et nouvel espoir, leur cœur balance dans cette longue attente.
Familles avec des jeunes enfants, couples de retraités, propriétaires qui se retrouvent locataires en bail précaire ou Airbnb ou encore propriétaires craignant de vendre trop tôt leur maison pour éviter d’avoir à payer un loyer dans l’attente de leur nouvel appartement, tels sont les divers profils de ces acquéreurs qui attendent désespérément. Si les situations ne sont pas identiques pour tous et que certains subissent davantage de préjudices que d’autres, le dénominateur commun liant l’ensemble des acquéreurs
demeure l’expectative face à un avancement de chantier de plus en plus incertain. Ces nouveaux acquéreurs espèrent ainsi que les prochaines dates indiquées seront respectées.
Pour le moment, un collectif s’est créé sur Facebook intitulé "Marenda Lacan Retard" et un site internet marenda-lacan-retard.fr est accessible permettant aux acquéreurs concernés de prendre attache avec celui-ci et d’être intégrés au groupe. Cette action leur a permis de ne plus se sentir isolés face à l’attente et le sentiment d’injustice qu’ils ressentent au quotidien. Ils échangent leurs points de vue, s’entraident, font des recherches qu’ils se transmettent, se rencontrent, se souhaitent les bons vœux "entre futurs voisins", se soutiennent et tentent d’intégrer un peu d’humanité face à la tournure des événements. Le point positif est qu’il y aura un convivial et chaleureux voisinage. Mais quand ? C’est la question que les acquéreurs se posent en ce début d’année 2022.

Photo de Une : illustration DR