Cédants et repreneurs d’affaires, comment endosser et quitter le costume du boss ?

Céder son entreprise, reprendre une affaire, c’est le lot de 1.800 PME qui, chaque année en France, changent de main. Le CRA basé à Cannes, avec un fichier de quelques 600 entreprises à céder, intervient en tant que mécanisme d’accompagnement autant pour le cédant que le repreneur. Les questions ne manquent pas et la vente d’une entreprise se prépare longuement. Le CRA aide à définir sa valeur, à informer qu’elle est à vendre tout en gardant l’information confidentielle vis-à-vis des salariés, fournisseurs et concurrents. Ses conseils permettent aussi d’établir un bilan et de gérer les fonds récoltés. Et que dire de la douzaine d’étapes à franchir pour l’acheteur ?

« On lui tiendra la main pendant les 12 à 18 mois du processus de reprise. On définira son projet avec lui, on recherchera la meilleure cible, le CRA et le repreneur diagnostiqueront ensemble avant d’établir conjointement un business plan, nous lui trouverons des financements, puis ce nouvel acquéreur prendra le contrôle de sa société et la dirigera puisque désormais, le boss, c’est lui » explique Denis Zimmer, responsable du CRA à Cannes qui se charge des PME/PMI dans les domaines de la production, des franchisés puisque plusieurs conventions ont été signées en ce sens à l’échelon national. A noter cependant que les commerces de proximité ne sont pas pris en charge. La durée moyenne d’aboutissement d’un projet varie entre 16 et 18 mois. L’âge de la retraite venant, 60 à 70% des affaires sont à céder car privés de successeur au sein de la famille.

Bien que la Chambre de commerce et le CRA soient complémentaires dans leurs mesures d’accompagnement pour cédant et repreneur, le CRA se distingue par le fait que ses bénévoles sont tous d’anciens chefs d’entreprise ou cadres dirigeants à la retraite. Une adhésion d’entrée est exigée. On paie pour accéder à un fichier DIANE pour des recherches comparatives, des études de marchés. L’adhérent participe à des stages spécialisés de repreneurs ou cédants, des groupes se réunissent pour échanger, faire part de leurs expériences tandis que des spécialistes sont à leur disposition pour leurs transactions. « Des investisseurs sont également inscrits en tant que membres du CRA en appui des repreneurs qui souhaitent analyser des associations capitalistiques. » conclut Denis Zimmer.