Métiers de l'Artisanat (...)

Métiers de l’Artisanat : la Côte d’Azur, terre d’inspiration pour les entrepreneurs

Partage d’expériences de création et de transmission d’entreprises avec Pascal Coste et Francis Fenocchio, dont les activités florissantes dans la coiffure et la fabrication de glaces artisanales ont débuté et se perpétuent sur la Côte d’Azur.

Pascal Coste © DR

« La Côte d’Azur, on y vient, on y prend goût et on n’en repart plus », nous livre Pascal Coste. Ce Montalbanais de souche a ouvert son premier salon de coiffure à Nice en 1988. Il se souvient avoir bénéficié d’aides à la création d’entreprise. Selon lui, c’est un vrai coup de pouce pour aider les jeunes à se lancer. Face au succès des nouveaux salons ouverts sur Nice les années suivantes, Pascal Coste a véritablement déposé sa marque en 1995. « On a créé un concept avec une véritable stratégie et de là est partie l’histoire de l’entreprise. » Son conseil au chef d’entreprise, à l’artisan ou au jeune qui veut se lancer, c’est avant tout d’oser : « celui qui ne s’installe pas, qui n’œuvre pas, passe à côté de quelque chose d’unique dans sa vie. » Avec aujourd’hui près de 150 salons en France, Pascal Coste se refuse à parler de réussite. « La réussite, c’est l’accomplissement. Dans le sport, on a réussi quand on est un champion. Pour ma part, j’ai une entreprise qui a encore un gros chemin à faire. Pour l’instant, je construis. » Le début de l’année 2012 sera l’occasion de dévoiler un nouveau concept, encore gardé secret à l’heure où nous réalisons le bouclage de ce magazine, qui sortira en prototype sur Nice et sera prévu à l’échelle nationale et internationale. Concernant la transmission du groupe Pascal Coste, il nous informe qu’elle est assurée. « L’entreprise est structurée et sera pérennisée quoi qu’il se passe. Il y a 1.200 salariés sur le groupe, une logistique, une organisation qui ne tient pas qu’à un homme. L’entreprise, c’est une équipe avant un homme. Je ne suis que le chef d’orchestre et ce sont les musiciens qui font le travail. »

L’entreprise est dirigée par la famille Fenocchio depuis sa création © DR

Francis Fenocchio nous livre également son expérience, après avoir passé près de 25 ans à la tête du célèbre glacier niçois du même nom. Sur la Côte d’Azur, « si vous voulez vous faire votre place, il faut être meilleur que les autres. La concurrence est rude dans toutes les branches, mais les bons s’en sortent, se démarquent et ça fonctionne ». La SAS Fenocchio a réalisé en 2010 un chiffre d’affaire de 2 400 000 €. La société est composée du glacier historique situé Place Rossetti, du laboratoire de fabrication à La Gaude et fournit 2 autres points de vente. Un succès qui ne se dément pas, avec des pics de consommation au mois d’août qui peuvent aller jusqu’à 1 500 litres de glace par jour. « Dans le secteur alimentaire, les deux éléments primordiaux sont la qualité du produit que vous fabriquez et la zone de chalandise. Nous avons la chance d’être dans une zone de chalandise très touristique et variée au niveau de la clientèle. […] Quand on installe son entreprise, il faut s’adapter à la région, à sa mentalité et si possible arriver avec un concept assez novateur pour démarrer ». Le père de Francis Fenocchio a ouvert le glacier historique de la Place Rossetti en 1966. Francis l’a repris avec son épouse Giselda en 1987. Fraîchement retraité, Francis nous assure que la transmission de l’entreprise est assurée auprès de son fils Fréderic. Une chose est sûre, l’entreprise restera implantée sur la Côte d’Azur. A l’étranger, « le Fenocchio » intéresse : « On a eu des propositions sur Shanghai et en Floride. On n’a jamais franchi le pas avec ma femme, mais mon fils y pense », conclut Francis.

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