Japon : grave régression

Japon : grave régression scientifique

Décidément, le Japonais ne ressemble à personne. En tout cas pas au Français, celui du dessinateur Wolinski quand il déclare « Ce n’est pas que je ne pense qu’à ça ; mais quand je pense, je pense à ça ». Figurez-vous qu’une bonne partie de la jeunesse japonaise, et en particulier la grande majorité des filles, « ne s’intéresse plus au sexe », selon une dépêche de l’AFP à propos d’une étude commanditée par le ministère de la Santé. Bon nombre des sondés déclarent même « éprouver une aversion » pour les relations sexuelles. C’est que, voyez-vous, les Japonais estiment avoir « des choses plus intéressantes à faire ». Ils ne disent pas lesquelles, mais c’est facile à deviner : ils préfèrent dépenser leur énergie à fabriquer des machins qu’ils vendent à la terre entière. Ayant choisi de travailler plus pour gagner plus, eux, ils se fatiguent en conséquence, ce qui explique le taux de chômage élevé chez les geishas. Mais ils continuent de fréquenter assidument le théâtre nô, où l’on peut roupiller gentiment sans perdre le fil de l’histoire – immuable depuis presque mille ans.

On savait déjà les jeunes Japonais peu portés sur la bagatelle. Mais la nouvelle du jour, c’est qu’un tel comportement ne serait pas sans conséquences. "L’absence de relations sexuelles et la baisse du nombre des naissances sont directement liés", a déclaré doctement Kunio Kitamura, médecin en chef du Planning familial japonais. Vous avez entendu ? Oulala ! N’importe quoi. Ça n’a aucun rapport, si l’on ose dire. Tout le monde sait bien que s’il y a moins de bébés, c’est de la faute aux cigognes japonaises. Dont l’espèce est en voie de disparition à cause du réchauffement climatique, qui bousille le joint de culasse de leur boussole (source : rapport du GIEC). Si les scientifiques nippons continuent de dérailler de la sorte, vous verrez qu’un de ces quatre ils prétendront que la Terre tourne. Et pourquoi ne serait-elle pas ronde, pendant qu’ils y sont ?

La recette du jour

Menu du docteur Kunio Freud

Leur libido met vos mouflets adolescents en fusion. Pas de panique. Nourrissez-les de sushis et de riz nature : ça devrait les calmer. Dans le cas contraire, recourez au traitement de choc : un film de Kurosawa par semaine (ne pas dépasser la dose prescrite). Si cela ne suffit pas, enfermez-les dans la cage du bonobo. Et priez pour que le singe n’exige pas d’être relâché dans la jungle tokyoïte.

deconnecte