Protestation républicaine

Oui, oui, aujourd’hui, c’est le 14 juillet. Merci du tuyau. Le signataire ne pouvait pas l’oublier : depuis des lustres, il était régulièrement invité à la sauterie de l’Elysée. Certes, voilà longtemps qu’il ne s’y rendait plus : c’est blindé de monde, il y a une foule de gens que l’on n’a pas envie de voir et que l’on est bien obligé de saluer. Ereintant. Mais enfin, c’est un tel plaisir de décliner une invitation au Château que l’on a été, cette année, ulcéré d’être négligé. Tout ça pour épargner moins d’un million d’euros, c’est vraiment mesquin. En foi de quoi a-t-on décidé de prendre le premier train pour la capitale et de camper devant l’Elysée jusqu’à ce que Carla veuille bien nous servir une coupe de champagne. De sa cave personnelle, s’entend, pour ne pas mettre en péril les finances du pays. Voilà pourquoi, aujourd’hui 14 juillet, il n’y a pas de billet. Et s’il n’y en a pas demain non plus, c’est que l’Elysée ne nous aura pas reçu. Dans ce cas, on prendra la Bastille. Ça va barder, citoyens !