Gaucherie et cerveau (...)

Gaucherie et cerveau droit

Le cerveau est décidément une machine bien énigmatique. Par exemple, chacun des hémisphères contrôle la partie du corps opposée. C’est donc le gauche, siège du langage et de la raison raisonnante, qui pilote la main des droitiers. L’inverse, donc, pour les gauchers, qui abandonnent leur main dominante au cerveau droit, lequel gère plutôt la rêverie, l’intuition et le sens artistique. En fait, l’observation démontre que chez les gauchers, c’est un peu le bazar dans les différentes attributions. On ne voudrait pas offenser les 10-12% de la population qui figurent dans cette catégorie, mais leurs circuits neuronaux s’emmêlent un peu les pinceaux. Et c’est encore pire chez les ambidextres, qui seraient principalement des gauchers contrariés – certains d’entre eux se souviennent sans doute des pressions qu’ils subirent à l’école, pour tenir leur plume de l’autre main. Il y aurait une prédisposition génétique à la gaucherie, qui s’accompagne d’autres particularités : dès la naissance, les gauchers sont plus petits, plus légers et plus exposés aux maladies du système nerveux. Si bien qu’ils constituent un mystère en regard des lois darwiniennes de l’évolution : alors qu’ils sont fragiles et exaspérants pour leurs voisins de table, les gauchers n’ont toujours pas disparu.

A privilégier le filtrage de l’information par leur hémisphère droit, les gauchers se révèlent doués pour les arts (Léonard de Vinci en fut un brillant exemple) et pour les sports d’opposition (l’escrime, le tennis et la bronca, en particulier). Voilà sans doute qui explique que dans le sport politique, la gauche est plus performante dans l’opposition que lorsqu’elle est au pouvoir. Pourtant, c’est dans le cerveau droit que siège la créativité et l’attirance pour la nouveauté. Le gaucher, par exemple, résiste difficilement à l’attrait d’un joli minois qui passe à proximité. Et le voilà qui saute illico sur son scooter pour rejoindre la belle, dans l’appartement du premier malandrin venu. Un sacré fardeau que d’être affligé du gène de la gauche : non seulement le centre du langage s’en trouve perturbé, provoquant bafouillages et discours benêts, mais les facultés de raisonnement sont totalement inhibées par les pulsions dévorantes de l’hémisphère droit. Les médecins ont tenté de combattre cette affection par électrochoc de sondages d’opinion détestables. Hélas, jusqu’à ce jour, la thérapie reste sans effet.

La recommandation du jour

Un père aimant doit éviter d’accorder la main de sa fille à un gaucher, dont l’inconstance est génétiquement programmée. Pire encore s’il s’agit d’un gaucher contrarié, suspect d’être sexuellement ambidextre.

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