Nadal 007

Nadal 007

Au moment où les tennismen s’échauffent au tournoi de Rome, en vue d’affronter la terre de Roland Garros, on découvre que les commentateurs sportifs vont bientôt disposer d’une technologie qui devrait leur permettre de proférer moins d’âneries. Grâce à de l’informatique embarquée dans le manche des raquettes, qui va espionner à la fois les déplacements et les frappes des joueurs. La NSA n’est pour rien dans cette affaire ; c’est la firme française Babolat qui a développé le système – celle qui a inventé le cordage en boyau naturel. A partir de l’intestin de bœuf et non les tripes de chat, comme le prétend la légende urbaine. Quand aux boyaux de mouton, si vous voulez le savoir, une bonne partie sert à la confection des merguez. Et l’intestin grêle, habilement tressé, est utilisé pour la fabrication des cordes de violon. Principalement les cordes de la et de . Pour autant, il n’est pas recommandé d’affronter Nadal avec un Stradivarius. Pas plus que de jouer le concerto pour violon de Beethoven sur la raquette Babolat AeroPro Drive GT de Rafa, même si l’on maîtrise le lift avec l’élégance de Yehudi Menuhin. Bref, avec ces fameux capteurs dans le manche, on saura tout de la meilleure façon de cogner.

L’ennui, évidemment, c’est que l’on va découvrir tous les secrets des champions avec un simple smartphone. Jusqu’à leurs pensées les plus intimes, ce qui risque de ne pas être très joli joli. Mais bon, il faut désormais s’accoutumer à la généralisation de la surveillance. Laquelle contribue au bien-être de l’humanité. Voyez par exemple en matière de santé : les lieux de soins mériteraient souvent d’être mieux fliqués. Même en Suisse, où la propreté relève de l’obsession, il apparaît que « Les contrôles d’hygiène par les autorités sanitaires cantonales sont plus stricts dans un snack que dans une salle d’opération ». Vous vous rendez compte ? Il est plus prudent de se faire opérer dans un restau qu’à l’hosto. Voire dans la salle des coffres d’une grande banque, à ce point aseptisée que l’on n’y sent pas l’odeur de l’argent. On comprend mieux pourquoi Roger Federer va faire soigner ses contractures à la pizzeria d’Oberwill – où il réside. D’autant que la margarita y est bien plus savoureuse que dans n’importe quel hôpital helvétique.

La recette du jour

La Suisse sans dangers

Vous appréciez le côté propret de la Suisse et vous rêvez de vous y installer. C’est une bonne idée. Si vous passez votre vie dans les restaurants, vous serez protégé contre toutes les méchantes bactéries, autochtones et étrangères. Mais pour prévenir les dangers de l’hospitalisation, ayez toujours un chirurgien Babolat dans la manche.

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